Mélina Robichaud ::: Suivre ses coups de cœur!

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Native de Shawinigan, Mélina est une fille active, friande de voyages, de planche à neige et avide de découvertes de toutes sortes (pour vous donner une idée : dans la dernière année elle a appris à tricoter, à cuisiner du tempeh, s’est perfectionnée à l’origami, à la menuiserie et a gravi presque tous les montagnes du coin). Elle est également l’une des rares soudeuses de la région et son métier la passionne. Mordre dans la vie, vous dites? Mélina semble avoir trouvé l’équilibre entre des pieds bien sur terre et un coeur pour guider ses pas et c’est La Matanie qu’elle a choisie comme terrain de jeu pour vivre et s’épanouir!

Comme plusieurs nouveaux arrivants, c’est le hasard qui amène Mélina ici pour la première fois. Son parcours ne laissait pas présager qu’elle allait devenir l’une des seules soudeuses de La Matanie!

Après quinze ans de travail en restauration, elle commence à œuvrer dans les Centres jeunesses comme évaluatrice, suite à l’obtention d’un baccalauréat en psychoéducation à Trois-Rivières. Mélina décide de se réorienter après quelques années dans le milieu. Différentes opportunités l’amènent à partir vivre en Allemagne. Là-bas, on lui propose de travailler comme manoeuvre dans une entreprise de soudure. Il s’agit d’un emploi qui requiert un minimum de connaissances de l’allemand ce qui est donc bien pratique pour ses premiers temps là-bas. Mélina se surprend à développer un réel intérêt pour ce domaine. Pour mieux s’intégrer, elle décide d’apprendre l’allemand et sa motivation est sans faille : elle réussit son cours et il s’agira de l’un des plus importants accomplissements de sa vie.

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Mélina en randonnée au Mont Olivine, dans le Parc de la Gaspésie

Le vent change de direction et la ramène en terre trifluvienne en 2013 après deux années passées en Europe. Elle commence un cours de soudage qui confirme la piqûre qu’elle avait eue en Allemagne pour ce domaine. C’est ainsi qu’elle décide d’en faire son métier et est embauchée chez Marmen à Trois-Rivières. Puis, on lui propose d’aller travailler pour quelques mois Matane et elle accepte cette offre, son penchant pour l’aventure n’étant jamais bien loin. « Après trois mois à Matane, je ne voulais plus partir parce que j’étais trop en amour avec la place! », raconte-t-elle. On lui offre alors un poste à Matane et c’est ainsi qu’en juin 2016 elle s’installe ici. « C’est un coup de coeur que j’ai eu, je l’ai suivi et je ne le regrette absolument pas, tout comme le choix de faire de la soudure », explique-elle.

Comment ça se passe de travailler dans un monde principalement masculin, vous demanderez-vous? « Bien, répond Mélina. Il est certain que ce n’est pas fait pour tout le monde, mais le genre n’a pas grand-chose à voir avec le métier, ce sont les compétences qui sont plus importantes ». Il faut se l’avouer, il s’agit tout de même d’un choix audacieux et inspirant!

Mélina a beau avoir vécu en Barbade lors d’un échange étudiant, avoir parcouru le chemin de Compostelle, sillonné les pays d’Europe et dévalé les montagnes de l’Ouest canadien, c’est à Matane qu’elle a envie de s’établir à long terme. Même si on ne sort pas la voyageuse de la fille, elle dit trouver ici tout ce qu’il lui faut pour s’épanouir personnellement, se dépasser professionnellement et combler sa soif de plein air. Elle semble avoir trouvé une place taillée sur mesure pour elle! Bienvenue chez toi Mélina!