Walter est arrivé à Matane à l’automne 2016 avec trois autres collègues du Nicaragua : ils ont été recrutés par Marmen pour venir travailler ici comme soudeurs. Pour Walter, cette opportunité s’avérait unique et il décida de la saisir. C’est en famille, avec sa femme Heydi et leur fille Andrea, qu’ils ont fait le choix de déménager à Matane. Nouvelle langue, nouvelle culture, des hivers froids et enneigés, de la nourriture différente ; de grands défis les attendent, mais en venant au Québec, ils sont motivés par l’occasion de donner à leur fille la chance d’envisager un futur plus prometteur. Comme ils disent : « C’est difficile de quitter sa famille et tout ce qu’on connaît, mais on l’a fait pour l’avenir et l’avenir, c’est notre fille Andrea ».
La famille est originaire de la ville de Chichigalpa au Nicaragua. Walter a étudié la soudure et travaille dans son domaine depuis ses 18 ans. Au Nicaragua, la situation du marché de l’emploi n’est pas toujours stable et malgré que Walter ait eu beaucoup de contrats, il est difficile d’avoir la certitude qu’il aura un travail dans un horizon de quelques mois ; c’est comme ça pour tout le monde. Avec la naissance de leur fille en 2008, la stabilité du travail s’est avérée encore plus cruciale. Lorsque l’entreprise Marmen est arrivée au Nicaragua en 2016 dans le but de recruter des soudeurs et leur offrir un contrat de travail au Canada avec la possibilité d’y faire venir leur famille et d’y rester, Walter et sa femme ont tout de suite considéré cette option qui n’allait peut-être jamais se représenter. Venir vivre au Canada, dans un pays qu’ils considèrent comme surdéveloppé et offrant des opportunités qu’ils ne pourraient pas espérer au Nicaragua, est pour eux une option qu’ils ne peuvent refuser d’essayer. Ils se lancent dans les démarches même si une partie d’eux-mêmes continue de croire que c’est « trop beau pour être vrai » !
Après à des mois de préparatifs, de tests et d’examens, Walter est sélectionné avec trois autres soudeurs et quittent pour Matane en septembre et octobre 2016. Le soutien que leur offre Marmen Énergie Inc est très complet et le SANAM est mandaté de leur accueil, installation et intégration. Ils commencent aussitôt le travail et entreprennent des cours de français dès leur première semaine ici. C’est un processus d’adaptation qui est difficile à imaginer quand on ne l’a pas vécu! Ceci étant dit, Walter mentionne qu’ils se sont sentis bien accueillis à Matane et que les gens sont très gentils. Les mois et le premier hiver passent et il est toujours convaincu de vouloir vivre ici avec sa fille et sa femme. De leur côté, Heydi et Andrea ont hâte de venir le rejoindre et c’est en juillet 2017 qu’à leur tour elles prennent l’avion et s’envolent vers leur nouvelle vie matanaise.
C’est alors que commencent plusieurs « premières » pour Heydi et Andrea ! Première fois qu’elles entendent parler québécois, première journée d’école pour Andrea, première poutine, premier automne coloré, première neige, premier bonhomme de neige, premier Noël blanc, première tempête de neige, première sortie de glissade et de patin, etc.
Andrea a commencé l’école en août et elle parle déjà le français! Elle s’est fait plusieurs amis et adore la neige et le patin! Pour sa part Heydi prend des cours de français au Centre d’éducation des adultes de Matane, joue au Ultimate frisbee, participe à plein d’activités et souhaite éventuellement trouver un travail.
À la question : « Quels sont vos souhaits pour le futur ? », Walter explique qu’il veut obtenir son permis de conduire et faire les démarches pour la résidence permanente, intégrer une équipe de soccer et ils veulent éventuellement acheter une maison. Pour sa part, Heydi répond qu’elle souhaite continuer à apprendre le français et travailler. Elle soutient surtout qu’ils entretiennent des espoirs pour leur fille : « on veut qu’elle puisse aller dans une bonne école de gymnastique et un jour elle pourra même aller aux Jeux Olympiques et représenter le Canada! » renchérit-elle alors qu’Andrea rétorque qu’elle irait plutôt aux Olympiques au nom du Nicaragua! 😉
Les Olympiques, c’est tout un objectif, mais pourquoi pas? Ils expliquent que c’est le fait de vivre ici qui leur donne l’occasion de voir grand et de rêver. En venant au Québec, ce qu’ils souhaitaient était d’améliorer leurs conditions de vie et d’offrir à leur fille un futur à la hauteur de ses aspirations. Ils continuent de croire qu’ils ont fait le bon choix, autant pour eux que pour elle.
Heydi, Andrea et Walter, nous vous souhaitons la bienvenue dans votre nouvelle vie et sommes heureux de compter des nouveaux Matanais parmi nous!