Rentrée 2017 : Devenez « parrain » ou « marraine » d’un étudiant international !

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Lise et Florine, jumelées depuis l’hiver 2017

DEVENEZ « PARRAIN » OU « MARRAINE » D’UN ÉTUDIANT INTERNATIONAL!

Le Service d’accueil des nouveaux arrivants de La Matanie, en collaboration avec le Cégep de Matane, coordonnent un projet de jumelage interculturel entre des personnes de la communauté et des étudiants internationaux. 

Nous recherchons actuellement des « parrains » et « marraines » qui sont intéressé-e-s à vivre une expérience unique de jumelage avec un étudiant international afin de lui permettre de faire des activités à l’extérieur de son établissement d’enseignement, de découvrir la culture québécoise et la région ainsi que de tisser une relation privilégiée avec une personne vivant ici.

Pour tout connaître sur le projet et son fonctionnement, lire des témoignages et obtenir de l’information, consultez la page intitulée « Jumelage » sur notre site internet, sous l’onglet « RÉZO », ou cliquez ici! 

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Portrait ::: Hadrien et Jean-François : Incursion dans un jumelage unique!

Stéphanie et Jean-François se sont investis dans le jumelage interculturel proposé par le SANAM et le Cégep de Matane dès la première année d’existence du projet. Ils ont à leur actif plus de trois dyades formées avec des étudiants internationaux du Cégep. Cette année et pour les prochaines, c’est Hadrien, étudiant en Techniques d’animation 3D au Cégep de Matane, qui a la chance de compter sur Stéphanie et Jean-François comme jumelle et jumeau d’accueil! Randonnée, bonnes bouffes, glissade, sculpture à Opti-Neige, discussions sur les jeux vidéo, visite du Père-Noël durant les fêtes, promenades sur le Mont-Castor, courses… les activités qu’ils ont à leur actif témoignent d’une expérience qui ne fait que bien commencer !

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L’équipe de Jean-François a invité Hadrien à se joindre à eux pour Opti-Neige 2017. Ils ont même remporté le premier prix dans la catégorie Famille! Hadrien ne pouvait espérer mieux comme expérience hivernale matanaise!

Comme le dit Jean-François lors de notre rencontre pour la rédaction de ce portrait – autour d’une dé-li-cieuse pizza maison : « Tout le monde devrait avoir son Hadrien »! Ça semble bien vrai! Hadrien est un attachant étudiant à l’attitude cool, pacifique et au sourire omniprésent. Le fait qu’il vive depuis plusieurs années sur une île paradisiaque où la température ambiante descend rarement sous les 20° Celsius y est peut-être pour quelque chose!

Il y a moins de huit mois, Hadrien vivait encore en Nouvelle-Calédonie, une petite île française dans l’Océan Pacifique qui regorge de plages idylliques et de paysages exotiques. L’étudiant s’est retrouvé au Cégep de Matane après s’être lié d’amitié avec des Québécois venus travailler sur l’île qui lui ont vanté notre pays avec ses hivers, ses grands espaces et ses habitants chaleureux. Il y a trois ans, afin de voir si ses amis disaient vrai, Hadrien décida de venir le constater de ses propres yeux et il visita le Québec en plein hiver. Il eut la piqûre! Déterminé à venir y vivre, c’est ainsi qu’il entreprit, une fois de retour chez lui, des recherches pour trouver une formation académique et un établissement d’enseignement qui lui conviendraient. Passionné de jeux vidéo et d’informatique, le programme d’animation 3D que propose le Cégep s’avérait parfait pour lui et l’attira jusqu’à Matane, où il s’installa en août 2016, pour les trois années à venir.

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Avant d’arriver ici, Hadrien s’est tellement préparé mentalement à ce que le froid soit insupportable, qu’il trouve finalement que -15°, c’est encore une température à laquelle il arrive à se promener en T-Shirt (!)

La rentrée scolaire passée, Hadrien décida de s’inscrire au projet de jumelage dans le but de découvrir la région, de faire des activités qui sortent de l’ordinaire et d’être en contact avec des Québécois. Une belle aventure commencera alors pour l’étudiant, qui ne pouvait pas espérer tomber mieux en terme de jumelage!

À ce même moment, Jean-François et Stéphanie, dont les étudiants avec qui ils étaient jumelés les années précédentes ont tous quitté la région, se portent encore une fois volontaires pour parrainer un étudiant international. Jean-François, ayant étudié au Cégep de Matane, a expérimenté la vie dans les résidences et il tient à offrir l’opportunité à un étudiant qui y vit de sortir et de découvrir le coin. L’intérêt du couple à s’investir dans ce type de projet provient également du fait qu’ils ont l’habitude d’ouvrir leur porte à des personnes de différentes origines chez eux ; Jean-François a souvent invité des collègues anglophones à la maison et l’expérience s’est révélée très enrichissante pour leurs enfants qui ont rapidement appris l’anglais et qui s’ouvrent sur le monde grâce à ces échanges. En plus, comme le mentionne Stéphanie, « Le jumelage interculturel est un moyen de voyager sans quitter sa ville! ».

Lors de notre sympathique souper, on discute de la Nouvelle-Calédonie, de sa terre rouge et de son histoire, de jeux vidéo, des projets que Jean-François réserve à Hadrien pour les prochains mois, de leur victoire inattendue à Opti-Neige 2017 dans la catégorie « Famille », de la ville de Matane, du parcours de chacun, de bouffe. Je ne peux que constater à quel point le projet peut donner lieu à des échanges interculturels fructueux et représente une opportunité unique d’apprendre à connaître des personnes qu’on n’aurait pas nécessairement connues autrement. Ça ne peut que nous motiver à poursuivre notre travail pour donner l’opportunité à d’autres étudiants et jumeaux / jumelles d’accueil de vivre cette expérience!

À toute la famille et à Hadrien, votre investissement dans cette relation est inspirant! Je vous souhaite que tous vos projets ensemble se réalisent! 

Portrait de février ::: Mamadou Sarr : de Bamako à Matane !

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Mamadou avec d’autres nouveaux arrivants à l’activité de curling du mois de janvier. (Photo Olivier Bouchard)

Mamadou Sarr est né dans la ville de Kayes au Mali, puis a ensuite déménagé à Bamako, la capitale. Ce pays, qui l’a vu grandir jusqu’à ses 21 ans, compte 13 langues nationales, plusieurs ethnies, est entièrement désertique dans les deux tiers nord et est traversé par l’équateur thermique, ce qui fait de lui l’un des pays les plus chauds au monde. Il est difficile d’imaginer ce que ça a pu représenter, pour Mamadou, que d’atterrir dans un pays où absolument tout – langue, accent, nourriture, vêtements, faune, flore, routes, climat, habitudes, traditions, etc. – est différent de ce qu’il avait connu avant. Inutile de vous dire qu’une fois arrivé ici, Mamadou a dû faire preuve d’une grande adaptabilité et que ce n’est certainement pas le courage qui manque chez lui!

Ce sont les études qui ont amené le jeune malien à venir s’installer à Matane pour y faire un Diplôme d’études professionnelles en Soudage-Montage. Quelques cousins, un de ses frères et une de ses sœurs étaient déjà venus vivre au Québec pour poursuivre des études, mais ils ne demeurent pas ou plus à Matane. Une fois arrivé en terre québécoise au mois d’août 2016, ses proches habitant au Québec l’ont accueilli, mais Mamadou allait venir vivre seul à Matane. Cette étape signifiait qu’il allait pour la première fois vivre par lui-même, devoir apprendre à cuisiner, passer autant de temps loin de ses proches et même expérimenter une certaine solitude.

Il serait faux de dire que Mamadou ne connaissait personne à Matane avant de venir. Son frère ayant également étudié au CFP ici quelques années auparavant, des liens étaient entretenus avec leur cousine Yacine, un ami et Badjene, plus connue sous le nom de Thérèse Sagna. Pourquoi l’appellent-ils « Badjene »? Parce qu’elle est considérée comme la maman de tous les Africains ou nouveaux arrivants à Matane! Il y avait donc heureusement certaines personnes sur qui il pouvait compter en arrivant ici. Ils ont tous été d’un précieux soutien :  visite de la ville, enseignement de quelques recettes, fonctionnement de certaines institutions, etc. Tous originaires de pays différents, ils sont passés par là et savent ce que c’est que d’être parachuté dans une nouvelle culture!

Dès son arrivée, Mamadou a commencé à participer à toutes les activités organisées par Rézo Matanie. Sortie aux Jardins de Métis, brunch, curling, soupers, défilé de mode, jeux de sociétés… Il est toujours ouvert et partant! En plus de lui faire découvrir notre coin de pays, ces activités, raconte-t-il: « m’ont vraiment aidées, car j’ai pu rencontrer plein de gens. J’ai même rencontré un Québécois qui est déjà allé au Mali! Ça m’a fait énormément plaisir! ». Mamadou est également inscrit au programme de jumelage interculturel coordonné par le SANAM et est, depuis peu, jumelé avec un parrain et une marraine québécois! Enthousiasmé par cette nouvelle aventure qui commence, Mamadou a décidément envie de rencontrer des gens d’ici et de partager avec nous sa culture tout en apprenant plus sur la nôtre.

Même si le système éducatif a nécessité qu’il s’y adapte, qu’au Québec les gens restent beaucoup à l’intérieur de leur maison et que le grin lui manque énormément – activité typique au Mali qui constitue en un moment de rassemblement à l’extérieur pour échanger, dialoguer et se divertir tout en buvant du thé – Mamadou sait trouver l’équilibre et a su s’adapter à notre mode de vie! Au bambara (la langue nationale malienne), au peulh (sa langue maternelle) et au français (la langue officielle) vient s’ajouter la compréhension d’une langue qui paraissait nouvelle pour le jeune homme dans ses premiers mois ici : le québécois! Bienvenue parmi nous Mamadou, nous espérons que tu restes longtemps ici et que tu t’y sentes comme chez toi! (Nous pourrions même expérimenter une petite séance de grin avec toi, pourquoi pas!?)

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Beaucoup de plaisir lors d’une sortie aux Jardins de Métis, en août dernier.

Communiqué – Party Couleurs du Monde : célébration de la diversité culturelle en Matanie!

Le SANAM, en collaboration un comité d’étudiants du Cégep de Matane, invite la population au Party Couleurs du Monde qui aura lieu le vendredi 25 novembre à 19h00, au Pub La Fabrique.

Cette soirée festive, rendue possible grâce à la précieuse collaboration financière de la Ville de Matane et du Ministère de l’Immigration, de la diversité et de l’Inclusion du Québec dans le cadre du Programme Mobilisation-Diversité, se veut une célébration de la diversité culturelle en Matanie. « 15% de la population en Matanie est constituée de personnes immigrantes (ENM, 2011) et le Cégep de Matane compte entre 20% et 30% d’étudiants internationaux chaque année », souligne la chargée de projet du SANAM, Fanny Allaire-Poliquin. « Une telle diversité, ça se fête! », ajoute-t-elle.

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L’évènement débutera avec un cabaret matanien-international mettant en vedette les talents de Mataniens de souche ou d’origines culturelles variées. Slam, danse, projection, rires et contes seront au rendez-vous! Puis, à compter de 21h30, DJérôme animera la piste de danse avec des musiques et rythmes qui nous feront voyager d’un bout à l’autre du monde!

Pour accéder à l’évènement Facebook, cliquez ici.

TALENTS RECHERCHÉS
Les organisatrices et organisateurs sont à la recherche de personnes qui ont envie de partager leur talent et de participer au cabaret. Ils ont jusqu’au 14 novembre pour s’inscrire aux coordonnées ci-dessous en donnant une courte description du numéro qu’ils aimeraient présenter.

Party Couleurs du Monde : Appel de prestations artistiques!

 

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Party Couleurs du Monde le 25 novembre :

À LA RECHERCHE DE TALENTS!

Le samedi 25 novembre prochain, nous célébrons la diversité culturelle en Matanie! Le Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANAM) en collaboration avec un comité d’étudiants internationaux du Cégep de Matane sont à la recherche de Matanien-nes d’origines culturelles diverses intéressé-es à partager leur talent en offrant une prestation artistique ou humoristique lors de ce cabaret festif.

Le « Party Couleurs du Monde » prendra la forme d’un cabaret matanien-international mettant en vedette des Matanien-nes de souche ou d’origine culturelle variée qui présenteront des numéros à saveur artistique ou humoristique.

Cet évènement peut être l’occasion de dévoiler vos talents cachés ou de faire découvrir votre culture d’origine par la musique, le chant, la danse, la poésie, un conte, une anecdote humoristique ou un récit patriotique. Le SANAM vous invite à soumettre votre proposition de prestation pour faire de cette soirée une rencontre haute en couleurs!

« La communauté internationale à Matane est assez importante lorsqu’on pense aux quelques 200 étudiants internationaux au Cégep et à toutes les personnes immigrantes installées ici », souligne la chargée de projet du SANAM, Fanny Allaire-Poliquin. « Nous croyons qu’il est incontournable de souligner cette richesse culturelle et de partager les différents aspects de nos cultures respectives lors d’un même évènement ».

Vous pouvez soumettre votre proposition de prestation avant le lundi 14 novembre à l’adresse suivante : samam@cgmatane.qc.ca ou en appelant au 418-562-1240, poste 2230. Vous devez y inclure le nom et les coordonnées de la ou les personnes offrant la performance, une courte description du numéro, sa durée ainsi que les besoins matériels ou techniques, le cas échéant.

Cet événement est possible grâce au soutien de la Ville de Matane et du Ministère de l’immigration, de la diversité et de l’inclusion du Québec

Jumelage réussi – Cyril et Jérémie : quand le hasard fait très bien les choses!

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Cyril Naze vient de loin : à vol d’oiseau, sa maison se trouve à plus de 14 200 kilomètres de Matane. Bien déterminé à vivre une expérience hors du commun qui allait lui permettre de découvrir le monde et de vivre par lui-même, Cyril décide de partir de l’Île de la Réunion afin d’entreprendre un DEC en Animation 3D au Cégep de Matane. Pourquoi au Canada ? « Parce que c’est ze place to be pour faire du vélo de montagne », s’exclame-t-il avec un léger accent français! L’étudiant est définitivement un passionné de vélo! Une fois qu’il eut reçu la confirmation de son admission au Cégep de Matane, il entreprit depuis son pays des recherches sur les sentiers de vélo de montagne à proximité de Matane et tomba sur le site internet du Club de vélo Éolien. Cyril contacta aussitôt Jérémie Gagné, impliqué dans ce club de vélo depuis plusieurs années et mordu de vélo de montagne lui aussi. Tous les deux ne se doutaient pas encore qu’ils venaient d’entrer en contact pour la première fois avec leur futur jumelé !

En août dernier, le SANAM et le Cégep de Matane commençaient le recrutement de jumeaux et jumelles d’accueil pour une troisième année consécutive. Le projet de jumelage entre des étudiants internationaux du Cégep et des Matanien-ne-s, appelé Rézo des parrains et marraines, permet à des étudiants originaires de partout dans le monde qui sont venus étudier au Cégep de Matane, d’être jumelés à une personne vivant en Matanie et de découvrir la région ainsi que la culture québécoise et matanienne plus en profondeur.

Cyril Naze figurait donc parmi les étudiants s’étant inscrit au projet de jumelage et il avait mentionné son penchant pour le BMX et le vélo de montagne. Soucieux de jumeler des personnes qui partagent des intérêts communs, nous commençons les recherches de jumeau ou de jumelle d’accueil qui correspondrait au profil de Cyril. Fanny, la chargée de projet du SANAM, connaissait déjà Jérémie et elle l’approcha pour savoir si un tel projet pouvait l’intéresser, particulièrement si on le jumelait avec un étudiant qui était aussi passionné de vélo que lui. Jérémie, curieux et intéressé à faire partie du Rézo des parrains et marraines, lui répondit alors : « Oui ça m’intéresserait! C’est une drôle de coïncidence car la semaine passée j’ai invité un étudiant réunionnais à un événement de vélo de montagne et on s’est tout de suite bien entendu! » Vous devinez la suite… il s’agissait de Cyril Naze!

C’est ainsi que le jumelage de Jérémie et de Cyril fut officialisé et que les organisateurs du projet de jumelage surent aussitôt qu’il s’agirait d’un jumelage réussi!

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Cyril (en rouge) et Jérémie (à droite) au moment de leur première rencontre!

Effectivement, depuis leur première rencontre, Cyril et Jérémie ont fait des dizaines d’activités ensemble : ils additionnent les kilomètres parcourus en vélo de montagne, ont grimpé le Mont Olivine dans le Parc de la Gaspésie, se retrouvent souvent avec des ami-e-s de Jérémie et ont exploré la Réserve faunique de Matane. Cyril est d’ailleurs heureux de dire qu’il est l’un des seuls étudiants internationaux du Cégep à s’être rendu dans la magnifique réserve! Il fait des jaloux!

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Les sentiers gaspésiens ne font pas peur à Cyril!

Jérémie, natif de Saint-Adelme, s’implique depuis plusieurs années dans des projets qui revitalisent et dynamisent la région – que ce soit en aménageant de nouvelles pistes de vélo de montagne, en créant des menus tous plus délicieux les uns que les autres à La Fabrique (oui oui, Jérémie est le chef qui dirige la cuisine de la microbrasserie depuis plus d’un an!) ou en s’impliquant avec Vertigo aventure. Au cœur de chacun des engagements de cet homme actif se trouve la conviction que La Matanie a tout à offrir et que c’est en s’impliquant et en étant proactifs que le développement de celle-ci se fera. Participer à ce projet de jumelage prend alors tout son sens pour lui : il lui permet de partager son amour de sa région à un nouvel arrivant et de partager sa passion pour le sport tout en vivant un échange culturel riche !

Pour le premier hiver de Cyril, Jérémie réserve une foule de projets et d’activités à son jumelé : il s’est fixé comme objectif de réussir à faire aimer la neige et l’hiver gaspésien à un Réunionnais ayant baigné toute sa vie dans des températures moyennes de 25 degrés! Ce dont on est certains, c’est que ce jumelage était fait pour se produire et qu’il faut des personnes comme Jérémie et Cyril, prêtes à s’ouvrir à une nouvelle culture et à partager un bout de soi, pour continuer à rendre notre coin de pays accueillant! Nous ne pouvons que vous souhaiter une belle continuation!

Yacine et Joséphine: d’une métropole africaine au CFP de Matane

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Joséphine et Yacine lors d’une activité organisée par Rézo Matanie aux Jardins de Métis, en août dernier.

Yacine est originaire d’Abijan, capitale économique de la Côte-d’Ivoire et ville la plus peuplée de l’Afrique de l’Ouest francophone. Joséphine a grandi à Douala, principal centre d’affaires du Cameroun, avec près de 3 millions d’habitants. En Matanie depuis l’été dernier, elles ont trouvé ici un environnement calme, propice à la poursuite de leurs études au Centre de formation professionnelle (CFP) de Matane. Elles se sont rapidement liées d’amitié – c’est donc ensemble que je les ai rencontré pour en apprendre davantage sur leur parcours.

 

Yacine avait débuté des études en communications et ressources humaines en Côte-d’Ivoire, mais sur le conseil de ses amies qui connaissaient ses aptitudes en relations d’aide, elle s’est inscrite au programme « Santé, assistance et soins infirmiers » afin de devenir infirmière auxiliaire. Son choix s’est rapidement confirmé lors de son stage, réalisé au Foyer d’accueil de Matane. « J’adore le contact avec les personnes âgées, mentionne-t-elle. Cela me vient peut-être un peu de ma culture, dans laquelle les aînés ont une place très importante. »

Au CFP, ses professeurs ont rapidement su la mettre à l’aise. « Il y a de la place pour s’exprimer, on nous accompagne dans nos apprentissages. Le style d’enseignement est différent de celui que j’avais connu, alors il faut un temps pour s’y habituer, mais ensuite, ça va », affirme-t-elle avec un sourire.

Joséphine, pour sa part, s’est tout naturellement orientée vers un diplôme d’études professionnelles (DEP) en comptabilité. « Déjà, toute petite, j’aimais compter l’argent », se souvient-elle. Son frère aîné ayant suivi une formation en mécanique à l’Institut maritime du Québec à Rimouski, elle a souhaité suivre sa trace et entreprendre elle aussi des études à l’étranger. Elle avoue que même si elle a reçu un bon accueil et beaucoup d’aide dès son arrivée, l’ambiance et l’animation de sa ville d’origine lui manque parfois.

Heureusement, la chaleur des gens de la région offre un baume contre la nostalgie et les rigueurs de l’hiver. « Les gens sont souriants, me saluent sans même me connaître », constate Yacine. « Ils sont curieux, veulent savoir d’où je viens et posent des questions – et ça ne me gêne pas d’y répondre ». Elle a parfois dû briser quelques mythes associés à l’Afrique, comme l’omniprésence des animaux de la savane. « Les girafes, ce n’est pas comme les orignaux ici – on les retrouve principalement dans les parcs nationaux. Et je viens d’une ville moderne, avec des autoroutes et gratte-ciels, alors je ne vois pas souvent la faune sauvage»,  explique-t-elle.

Si le mal du pays les gagne parfois, les deux jeunes femmes se concentrent sur leur avenir au Québec. « J’aimerais travailler comme comptable dans une grande entreprise, confie Joséphine. Ma famille compte sur moi pour réussir, alors je dois être à la hauteur ». Avec la motivation et les efforts qu’elles investissent dans leurs études, nul doute qu’elles y parviendront. Bon succès à vous deux!

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Voici quelques témoignages d’étudiants internationaux jumelés à des familles matanaises dans le cadre du Rézo. Une collaboration du Service d’accueil des nouveaux arrivants de La Matanie (SANAM) et du Cégep de Matane.

Envie de devenir parrain ou marraine pour les étudiants qui arriveront en août prochain?
Les détails ici: https://www.benevolatmatanie.ca/Missions/Details/10

Photos et montage: Morgane Campergue

 

Soirée française du 21 novembre à Matane: entre célébration et solidarité

France-Heart-1Le samedi 21 novembre prochain, la France sera à l’honneur en Matanie! 

Grâce à l’appui de la Ville de Matane et du Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI), le SANAM propose une soirée thématique qui vise à célébrer la contribution des Français d’origine au dynamisme de notre région. Suite aux attentats de Paris, l’activité sera également l’occasion de souligner la solidarité de la population matanaise envers les citoyen(ne)s d’origine française.

« L’objectif initial de la soirée était de souligner l’apport des Matanais d’origine française dans notre communauté », explique Catherine Berger, chargée de projet du SANAM. « Compte tenu des récents événements, ce sera également une opportunité pour les gens de la région d’exprimer leur soutien envers le peuple français. » La formule de l’événement demeure la même, mais le comité organisateur a prévu de rendre un hommage aux victimes.

Dès 20h00, la population est invitée à un cabaret présentant des divers numéros présentés par des Français établis en Matane. Musique, chant, danse, photographies et poèmes se succéderont. Puis, à compter de 22h00, un DJ animera la piste de danse avec des succès français des années 80 à nos jours.

« Nous n’avons pas vraiment le cœur à la fête, précise Océane Beauvais, une étudiante française impliquée dans l’organisation de l’événement. « Mais malgré la tristesse, nous ne souhaitions pas annuler et perdre cette occasion de se rassembler, de se serrer les coudes et de célébrer qui nous sommes ».

Rappelons que parmi les personnes immigrantes installées en Matanie, plus de 20% sont originaires de France. À cela s’ajoutent plus de 200 étudiants français qui fréquentent le Cégep de Matane.

L’activité est rendue possible grâce à la collaboration d’un comité d’étudiants internationaux ainsi que la contribution de la Ville de Matane. Celle-ci a par ailleurs annoncé samedi qu’elle mettait ses drapeaux en berne « en solidarité avec nos cousins français, dont un grand nombre vit et étudie parmi nous ».

Pour plus d’information ou confirmer votre présence, consultez la page Facebook de l’événement.

Portrait ::: Marine et l’air salin de La Matanie

Dans la réserve faunique de Matane au printemps. Photo: Vikki de La Higuera.

Marine dans la réserve faunique de Matane. Crédit photo: Vikki de La Higuera.

Chaque année, plus d’une centaine d’étudiants internationaux – dont une majorité de Français – arrivent au Cégep de Matane pour y entreprendre un séjour d’études. Et chaque année, certains d’entre eux tombent sous le charme de la région et envisagent d’y demeurer une fois leur diplôme en poche. C’est le cas de Marine Grimaud, originaire de la ville de Quimper en Bretagne et finissante en Techniques de tourisme.

« Toute jeune, j’avais un intérêt pour les autres cultures – j’ai d’abord voulu devenir prof d’anglais. Par la suite, je me suis réorientée et me suis inscrite à une formation en animation et gestion touristique locale. Ça a été le coup de cœur! Et puis, il y a eu cette possibilité de m’inscrire pour une année au Cégep de Matane… » Marine n’a pas voulu rater l’opportunité de découvrir le Québec à partir d’une petite ville aux portes de la Gaspésie.

À la veille de son départ, elle était fébrile, d’autant plus qu’elle avait déjà pour projet de s’installer définitivement au Québec. « Tu sais ce que tu quittes, mais tu ne sais pas encore ce que tu gagnes », résume-t-elle. Déterminée, elle a choisi de foncer tête première dans l’aventure, avec passion et ouverture. Et l’expérience s’est révélée des plus positives…

Avant son arrivée, elle l’avoue avec un sourire en coin, elle entretenait une image plutôt folklorique du Québec. « J’avais en tête l’image du bûcheron, même si je savais bien que c’était un cliché », rigole-t-elle. Les différences culturelles sont bel et bien présentes, mais pas toujours là où elle s’y attendait. Dans la manière d’enseigner par exemple, qu’elle qualifie de plus concrète et mieux orientée vers le marché de l’emploi. Ou dans le type d’humour employé – l’ironie étant moins utilisée ici qu’elle peut l’être en France. Mais Marine se garde bien de trop comparer. « J’ai intégré le Québec dans ma culture », explique-t-elle.

En effet, elle s’est rapidement intégrée dans son nouvel environnement. Elle a participé à différentes activités proposées, dont le projet de jumelage Rézo des parrains et marraines, et en a profité pour tisser des liens étroits avec plusieurs Québécois. Son premier temps des Fêtes en tant qu’expatriée, elle l’a d’ailleurs vécu dans des familles de la région.

Car pour Marine, partir la découverte d’un nouveau pays est une excellente manière de combattre les élans de nostalgie qui ne manquent jamais de survenir. Ce qui lui manque le plus? Sa famille, ses amis et la cuisine française… Mais pour le reste? « Ça va », dit-elle simplement. L’air salin et les mouettes y sont : La Matanie est un deuxième chez soi tout naturel pour la jeune bretonne. Bientôt diplômée, elle espère trouver un emploi dans son domaine, idéalement au Bas-Saint-Laurent ou en Gaspésie. Parions qu’avec son dynamisme, elle ne manquera pas de dénicher des opportunités professionnelles à sa mesure. Bon succès, Marine!