Ofelya Sargsyan ::: Faire découvrir la cuisine arménienne!

En mai dernier, vous avez sûrement entendu parler du fameux souper arménien qui s’est tenu à la Boulangerie Toujours Dimanche et dont les 40 places se sont envolées en à peine deux jours! Nous vous proposons de rencontrer la jeune femme extraordinaire qui se cache derrière cette nouvelle offre culinaire arménienne à Matane : la jeune Ofelya Sargsyan!

Ofelya Sargsyan

Originaire de la ville d’Ijevan en Arménie, Ofelya ne s’était jamais imaginée vivre à un autre endroit que dans son pays natal qu’elle chérit tant. Lorsqu’elle se maria avec Ilya, un Arménien d’origine devenu citoyen canadien, ils choisirent de tenter l’expérience canadienne. En octobre 2017, Ofelya posait ses valises à Matane. Elle ne se doutait pas encore qu’elle deviendrait maman dans l’année qui suivait et qu’elle créerait un engouement pour la cuisine arménienne chez les Matanais!

Même si la grande curiosité d’Ofelya l’a amenée à voyager dans plusieurs pays, déménager sur un autre continent représente une tout autre aventure avec son lot de défis! Mais l’amour est fort! L’histoire remonte à 2005 lorsqu’Ilya immigra à Matane avec une dizaine d’Arméniens pour travailler dans l’usine de taille de diamants qui venait alors d’ouvrir. Il aima tout de suite la ville pour sa tranquillité et sa proximité avec la nature et voulut y revenir même si l’usine ferma quelques années plus tard et qu’il du trouver du travail ailleurs au Québec. Il rencontra Ofelya lors d’un voyage en Arménie, puis ils se marièrent. C’est à ce moment que l’idée de vivre au Canada entra sérieusement dans la vie d’Ofelya.

Ofelya Sargsyan 7Titulaire d’une maîtrise en économie, Ofelya travaillait depuis plus de six ans dans une banque dans la capitale Erevan. En dehors de son emploi, la jeune professionnelle entretenait une vie très remplie : « J’avais beaucoup d’amies, je sortais tout le temps à l’opéra, au théâtre, faire du sport, je cuisinais pour de grandes réunions de famille, j’aidais au restaurant familial », raconte Ofelya. On peut tenter d’imaginer le contraste entre sa vie arménienne et celle matanaise, alors qu’elle ne connaissait personne à Matane au début et… que les concerts d’opéra sont plutôt rares ici !

Une fois arrivée, Ofelya débuta des cours de français pour se perfectionner dans cette langue qu’elle avait déjà apprise en Arménie et commença à se chercher un emploi. « Ma professeure de francisation, Mélanie Gagné, a été une personne d’une aide incroyable pour moi et je suis très contente que nous soyons devenues amies. Je tiens aussi à dire que Josée Lefrançois du Carrefour-Jeunesse Emploi m’a offert une aide précieuse pour ma recherche d’emploi, j’ai été très bien accompagnée », explique celle qui trouve que les rencontres qu’elle a faites depuis son arrivée ici sont humainement très riches. C’est finalement chez A&W qu’Ofelya a trouvé du travail en mars 2018 et elle y a trouvé des collègues qu’elle adore et une équipe qui l’a accueillie très chaleureusement.

S’adapter à un nouveau pays et à son nouveau rôle de mère!

Quelques mois après son arrivée ici, Ofelya apprenait qu’elle était enceinte! Elle ne cache pas que l’idée d’avoir un enfant loin de sa famille était plutôt stressante : « Nous nous sentions un peu seuls, Ilya et moi. Avoir un enfant lorsque ta famille est loin, c’est très difficile, mais ça nous a beaucoup rapprochés, on est devenus une équipe très forte », explique Ofelya. À la naissance de leur adorable fille Nane, les jeunes parents ont rapidement constaté qu’ils ne seraient pas laissés à eux-mêmes et que le soutien de l’équipe de médecins et d’infirmières allait être au-delà de leurs espérances. « Ce sont des gens incroyables, nous avons été très impressionnés par toute l’aide qu’on a eue! » s’exclame-t-elle.

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Faire découvrir la cuisine arménienne

Comme si toutes ces nouveautés n’étaient pas suffisantes, Ofelya a décidé de se donner comme mission de faire connaître les saveurs arméniennes à la population matanaise, étant passionnée de cuisine. Sa bonne fée Mélanie Gagné a joué les entremetteuses entre elle et Marie Fortin de la Boulangerie Toujours Dimanche. De cette rencontre est née une belle collaboration et c’est ainsi que l’idée d’offrir un souper arménien à Matane a émergé! Le 19 mai dernier, les 40 convives qui avaient été les plus rapides à réserver un billet (et qui ont fait des jaloux) ont participé à un généreux souper arménien à la boulangerie. Plus de quinze plats différents se trouvaient sur la table! « En Arménie, on mange d’abord avec les yeux. Il faut que la table soit remplie et très belle. Je voulais aussi que les gens goûtent à plusieurs saveurs différentes », explique Ofelya qui a l’habitude de cuisiner pour sa famille très nombreuse et qui semblait tout à fait à l’aise dans son rôle de chef invitée. En attendant le prochain repas, pour les curieux, on retrouve désormais des produits arméniens à l’Épicerie Toujours Dimanche.

 

Organisatrice hors pair et quelque peu entrepreneure dans l’âme, cette collaboration est peut-être le germe de projets plus grands! Près d’un an et demi après avoir immigré à Matane, Ofelya dit que ses amies n’en reviennent tout simplement pas de tout ce qu’elle a pu accomplir depuis son départ : se trouver du travail, perfectionner son français, devenir maman, s’adapter à un nouveau pays, offrir des expériences culinaires arméniennes, se faire de nouvelles amies… Décidément, Ofelya est encore la jeune femme dynamique qu’elle était en Arménie… à notre grand bonheur!

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Nous sommes très heureux de t’accueillir parmi nous, Ofelya! Nous te souhaitons du succès dans tout ce que tu entreprendras dans le futur!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alain Gagnon : L’audace de choisir un mode de vie


Alain GagnonOriginaire de Sainte-Anne-des-Plaines dans les Laurentides, Alain a passé 20 ans à Montréal avant de faire le saut en région. L’ancien directeur de la programmation et des opérations au Club Soda commençait à souhaiter un changement de mode de vie depuis quelques années et la région semblait pouvoir répondre à ce besoin grandissant.

À l’automne 2018, Alain rencontra la délégation de La Matanie qui était présente à la Foire nationale de l’emploi à Montréal. Un mois plus tard, il mettait les pieds pour la première fois à Matane en participant à un séjour exploratoire. Il a alors un véritable coup de cœur lors de son expérience ici ; c’est une sorte de révélation pour lui! Il trouve ce qu’il cherchait depuis longtemps. « Les valeurs humaines que j’ai trouvées ici et l’authenticité des gens m’ont vraiment touché ». Après quatre jours passés à l’air salin à sillonner le territoire matanien, rencontrer plusieurs personnes qui ont choisi de vivre en Matanie et qui sont passionnées par leur coin de pays adoptif ou natif, Alain retourne à Montréal la tête et le cœur remplis par ce qu’il vient de vivre.

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Séjour exploratoire en Matanie, novembre 2018

Après plusieurs années à se questionner sur ce qu’il souhaite pour son avenir et à envisager la vie en région, il croit alors avoir trouvé ce qui lui convient. À ce moment, même s’il n’a pas encore d’emploi à Matane, il préfère choisir un mode de vie et un lieu qui correspond à ses valeurs, puis il cherchera ensuite un emploi. « Normalement, on trouve un travail et on déménage. Moi, j’ai fait le contraire! C’est un peu fou! »

Pendant que sa motivation est au plus haut, Alain décide de faire le saut. En à peine deux semaines, son appartement est sous-loué, il trouve des preneurs pour ses meubles, fait ses valises, fête son départ avec ses amis Montréalais et sa famille et prend un billet d’autobus aller simple pour Matane!

Le 4 décembre, l’aventure matanaise commence, avec un certain mélange d’émotions, vous pouvez l’imaginer! Ce qui l’attend est inconnu, mais au fond de lui-même, Alain est convaincu qu’il fait le bon choix ; c’était maintenant ou jamais.

Son nouvel appartement l’attend et son arrivée ici se passe bien. Maintenant, le défi est de trouver un emploi! Ayant étudié en Cinéma et communications au Cégep et suite à une formation en technique d’ingénierie du son à l’école Musitechnic, Alain avait travaillé dans le domaine du multimédia durant quelques années chez Ubisoft, alors que la compagnie était à ses débuts. Puis, il constata que sa fibre artistique était incontournable. C’est alors qu’il œuvra au sein d’Ame Art, un organisme visant à favoriser le développement social et professionnel des artistes, et au Gesù pendant plusieurs années, comme adjoint à la direction, puis comme directeur de la programmation. Ces expériences le propulsèrent au Club Soda où il occupa le poste de Directeur de la programmation et des opérations durant 5 ans. L’effervescence du milieu culturel et artistique montréalais, le contact interculturel et les rencontres avec des artistes émergents le nourrissèrent grandement durant cette période.

Il arrive à Matane avec le souhait de contribuer au dynamisme local, au combat des petits commerces de proximité, ainsi qu’à la vie socioculturelle et communautaire. Les enjeux régionaux actuels le stimulent énormément et il désire trouver comment il peut y apporter du sien. Alain comprend rapidement que c’est en se créant un réseau de contacts qu’il trouvera sûrement sa place ici. En attendant de trouver l’emploi qui répondra à ses aspirations, Alain s’implique dans des projets comme ARTS3, travaille chez McDonald et pour le diffuseur de spectacles Kaméléart. Sa persévérance portera fruit : en mars 2019 il obtient le poste de Directeur de la Chambre de commerce de la région de Matane. Bien heureux du déroulement des choses, il est convaincu que cet emploi lui permettra d’apporter du sien aux entrepreneurs, à la communauté et au dynamisme collectif. Les membres de la CCRM sont d’ailleurs invités à venir rencontrer le sympatique nouveau directeur le 18 avril 2019 lors d’un 6 à 8 à la Boulangerie Toujours Dimanche.

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Alain Gagnon dans ses nouvelles fonctions de Directeur de la Chambre de commerce de la région de Matane

Fait cocasse, Alain fera partie de la délégation qui se rendra à l’Événement Carrières les 10 et 11 avril prochains à Montréal pour promouvoir la région et les emplois disponibles. Étant donné qu’il avait lui-même entendu parler de La Matanie pour la première fois lors d’un salon de l’emploi à l’automne dernier, on peut dire qu’il sera très bien placé pour témoigner des possibilités professionnelles en région et du processus de migration de Montréal à Matane!

Déjà excellent ambassadeur de La Matanie, Alain nous démontre qu’un parcours atypique, une approche proactive et de l’audace peuvent parfois nous mener à atteindre ce que l’on cherche. Alain, on te souhaite de récolter tout le bonheur que tu as semé en choisissant de faire ce choix! Nous sommes très heureux de te compter parmi nous et la Chambre de commerce a certainement trouvé un directeur hors-pair. Ton parcours est assurément très inspirant et nous souhaitons qu’il aide d’autres à suivre leur instinct et à faire le choix des régions et de La Matanie!

Portrait : Luc Massicotte ::: Quand la synergie est là!

Luc Massicotte
Luc est né à Montréal. Il habitait Ville Lorraine depuis 2004, au nord de Montréal et est ingénieur industriel. Pendant huit ans il a travaillé à son compte dans sa boîte de consultation spécialisée dans l’amélioration continue des processus d’affaires. Il y a quelques années, il a commencé à planifier sa réorientation professionnelle. C’est en dénichant une offre d’emploi pour un poste de Conseiller en écologie industrielle à la SADC de la région de Matane qu’il décida de postuler! C’était peut-être l’occasion qu’il cherchait : il allait pouvoir se rapprocher de sa fille qui habite à Gaspé, quitter le trafic et relever un nouveau défi professionnel qui le stimulait énormément. Un déménagement, ça peut prendre du temps à se planifier… sauf quand on se fait embaucher plus vite que l’on croyait! Alors hop! À l’été 2017, Luc fermait son entreprise, commençait son contrat et déménageait à Matane! Voici le début d’une belle aventure.

Proactif et ouvert, Luc avait comme objectif de s’intégrer rapidement à son nouveau milieu. La première semaine de son arrivée, il ne tarda à aller dans les 5 à 7 à la Fabrique, se joindre aux Dîners de l’amitié organisés par les Cuisines collectives, puis essayer le Ultimate Frisbee, se joindre aux activités Rézo Matanie et du Groupe d’entraide Matanie. Conjugué à l’accueil chaleureux que lui ont réservé ses collègues de la SADC, le résultat est impressionnant! Même Luc ne s’attendait pas à ce que ce soit aussi rapide : en quelques mois à peine, il se lie d’amitié avec plusieurs personnes, son agenda est rempli d’activités toutes les semaines, il s’implique dans le conseil d’administration des cuisines collectives et de Ultimate Matane, ainsi que dans le comité consultatif en environnement de la ville de Matane! Tout ça, en plus de travailler dans le cadre de son emploi au développement du nouveau Projet Synergie Matanie, un projet novateur d’économie circulaire.

« Où trouve-t-il tout ce temps, vous demanderez-vous? » Luc explique : « À Ville Lorraine, je passais parfois deux à trois heures par jour dans le trafic. Quand je suis déménagé ici, j’ai retrouvé ces heures perdues et je peux les investir dans ce qui me plaît vraiment et dans les causes qui me tiennent à coeur »! Selon Luc, sa qualité de vie s’est grandement améliorée depuis son arrivée. Habitant au centre-ville, il se rend partout à pied ou à vélo, ce qui lui donne le temps de découvrir les charmes de Matane.

Il constate que le mode de vie d’ici favorise beaucoup plus l’implication sociale et communautaire, car il trouve que les gens sont moins centrés sur leurs besoins individuels et ont plus de temps. « En ville, tu es une goutte dans l’océan, mais ici, tu es un éléphant dans la piscine », s’exclame-t-il en riant! En s’impliquant et en participant aux événements, on rencontre beaucoup de gens et on revoit souvent les mêmes personnes. Ça favorise la création de liens, ça nous tisse chaque fois plus serrés et ça donne le goût de s’impliquer pour la collectivité.

Visiblement bien heureux de vivre ici, au printemps 2018, Luc a pris la décision de rester définitivement à Matane. « Je n’accepterais pas de voir ma qualité de vie diminuer, maintenant que je bénéficie de tout ça, explique-t-il. En plus, j’ai rencontré l’amour! » Cette surprise dans sa vie aide sûrement la balance à pencher du côté « rester », mais ça complète aussi un tout… c’est ce qu’on appelle la synergie!

On te souhaite bien du bonheur ici Luc! La Matanie est plus unie grâce à toi!

Regarder devant et faire sa vie aux Méchins! ::: Portrait de Marthe

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C’est au jeune âge de 20 ans que Pawontore Marthe Houssouhon Lengane, ou Marthe en plus court, quitte le Burkina Faso pour aller étudier toute seule à Montréal. Ce changement de vie drastique, elle y était mentalement préparée ; c’est « sa destinée » qui se concrétise. Depuis ses 8 ans, elle sait que ses parents prévoient l’envoyer étudier au Canada afin d’offrir à leur fille unique l’avenir le plus prometteur qui soit.

Il y a de cela 3 ans, c’est avec des sentiments partagés qu’elle quitte donc tout ce qu’elle connaît, ses racines, son pays et ses proches. Son père, une personne très spéciale et importante dans sa vie, Sarah, sa sœur adoptive avec laquelle elle partage tout et ses quatre frères cadets vont terriblement lui manquer. Elle raconte qu’au moment de partir « tu te poses plein de questions, tu as peur, tu ne sais pas ce qui t’attend ». Ces appréhensions se mélangent avec une hâte et une grande excitation de découvrir sa nouvelle vie. Par chance, elle a un peu de famille au Québec et elle vit avec sa tante Mariam Simbre durant la première année de ses études à l’Université de Montréal en Économie. Elle change ensuite de branche et étudie à l’institut TECCART en Soutien technique informatique, tout en travaillant pour gagner sa vie.

Malgré la neige, la chaleur des gens

Ayant grandi dans un pays où la chaleur est présente à l’année longue, les hivers et le froid deviennent vite un enjeu. « Pour moi, l’hiver commençait l’automne ! Je portais même deux à trois paires de jeans en même temps quand je suis arrivée à Montréal », s’exclame Marthe en riant. Maintenant, elle dit adorer la neige! C’est d’ailleurs grâce au soutien de plusieurs personnes que son expérience se passe bien. Elle tient à souligner l’aide précieuse que Serge Racine, son amie Monika et la famille Bancé lui ont apportée pour son déménagement. Marthe se fait plusieurs amies à Montréal et rencontre aussi la personne qui deviendra son fiancé moins de deux ans plus tard. « Depuis que je suis petite, j’ai toujours cru aux contes de fées et je savais que je trouverais un prince charmant qui m’aimerait à ma juste valeur, peu importe sa nationalité! Puis j’ai rencontré un oiseau rare, une personne qui est prête à tout pour les autres et pour moi. Il m’a beaucoup soutenue depuis qu’on se connaît » raconte-t-elle en pensant avec hâte à son mariage qui se tiendra cet été et se fera selon les traditions burkinabées.

Nouvelle vie entre Les Méchins et Matane

Le fiancé de Marthe travaille chez Verreault Navigation et Marthe a décidé de venir s’installer avec lui à Les Méchins. Arrivée depuis moins de deux mois en Matanie, elle s’intègre rapidement et dit voir son avenir ici. Elle est déjà impliquée dans des événements – elle a d’ailleurs défilé lors du dernier événement de Okavi Découverte de l’Afrique à Matane, elle fait du cheval à Les Méchins et a des projets plein la tête! Sa priorité est sa recherche d’emploi en administration ou en soutien informatique, mais vivre ici lui a aussi donné le goût d’entreprendre. Elle s’est lancée depuis mai dans l’exportation au Burkina Faso d’ordinateurs usagés remis à neuf, projet qu’on peut suivre sur Facebook au nom de Victoire Import Logistique.

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© Photo Pierre-Mark Lavoie. Défilé de mode de la soirée OKAVI Découverte de l’Afrique à Matane, le 9 juin 2018

Marthe se dit extrêmement reconnaissante de cette chance qu’elle a de vivre ici et elle dit tout faire pour devenir cette femme que son père a vue en elle. « Mes expériences à Montréal m’ont forgées et maintenant je commence une nouvelle étape de ma vie, je suis certaine que je vais l’attaquer avec force, avec un époux merveilleux! ». Elle sait que tout cela n’aurait pas lieu sans le soutien indéfectible de son père et sans l’amour de sa mère, qui reste toujours aussi présente dans son cœur. Ses frères lui manquent, ses amies burkinabées aussi, mais Marthe fonce et regarde en avant!

Nous te souhaitons que tous tes rêves se réalisent! Bienvenue parmi nous, dans ton nouveau chez-toi, belle Marthe! 

 

Portraits et parcours

Dans la foulée des Journées des rencontres interculturelles de La Matanie, Radio-Canada ICI Gaspésie-Les-Îles a réalisé des portraits avec trois personnes issues de l’immigration qui vivent aujourd’hui à Matane. Rencontrez Damien, Viviane et Sandrine!

Pour entendre l’entrevue de Damiencliquez ici.

Pour entendre l’entrevue de Viviane, cliquez ici.

Pour entendre l’entrevue de Sandrine, cliquez ici.

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Walter, Heydi et Andrea : Du Nicaragua à Matane!

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Walter est arrivé à Matane à l’automne 2016 avec trois autres collègues du Nicaragua : ils ont été recrutés par Marmen pour venir travailler ici comme soudeurs. Pour Walter, cette opportunité s’avérait unique et il décida de la saisir. C’est en famille, avec sa femme Heydi et leur fille Andrea, qu’ils ont fait le choix de déménager à Matane. Nouvelle langue, nouvelle culture, des hivers froids et enneigés, de la nourriture différente ; de grands défis les attendent, mais en venant au Québec, ils sont motivés par l’occasion de donner à leur fille la chance d’envisager un futur plus prometteur. Comme ils disent : « C’est difficile de quitter sa famille et tout ce qu’on connaît, mais on l’a fait pour l’avenir et l’avenir, c’est notre fille Andrea ».

Nica à Matane

La famille est originaire de la ville de Chichigalpa au Nicaragua. Walter a étudié la soudure et travaille dans son domaine depuis ses 18 ans. Au Nicaragua, la situation du marché de l’emploi n’est pas toujours stable et malgré que Walter ait eu beaucoup de contrats, il est difficile d’avoir la certitude qu’il aura un travail dans un horizon de quelques mois ; c’est comme ça pour tout le monde. Avec la naissance de leur fille en 2008, la stabilité du travail s’est avérée encore plus cruciale. Lorsque l’entreprise Marmen est arrivée au Nicaragua en 2016 dans le but de recruter des soudeurs et leur offrir un contrat de travail au Canada avec la possibilité d’y faire venir leur famille et d’y rester, Walter et sa femme ont tout de suite considéré cette option qui n’allait peut-être jamais se représenter. Venir vivre au Canada, dans un pays qu’ils considèrent comme surdéveloppé et offrant des opportunités qu’ils ne pourraient pas espérer au Nicaragua, est pour eux une option qu’ils ne peuvent refuser d’essayer. Ils se lancent dans les démarches même si une partie d’eux-mêmes continue de croire que c’est « trop beau pour être vrai » !

Après à des mois de préparatifs, de tests et d’examens, Walter est sélectionné avec trois autres soudeurs et quittent pour Matane en septembre et octobre 2016. Le soutien que leur offre Marmen Énergie Inc est très complet et le SANAM est mandaté de leur accueil, installation et intégration. Ils commencent aussitôt le travail et entreprennent des cours de français dès leur première semaine ici. C’est un processus d’adaptation qui est difficile à imaginer quand on ne l’a pas vécu! Ceci étant dit, Walter mentionne qu’ils se sont sentis bien accueillis à Matane et que les gens sont très gentils. Les mois et le premier hiver passent et il est toujours convaincu de vouloir vivre ici avec sa fille et sa femme. De leur côté, Heydi et Andrea ont hâte de venir le rejoindre et c’est en juillet 2017 qu’à leur tour elles prennent l’avion et s’envolent vers leur nouvelle vie matanaise.

C’est alors que commencent plusieurs « premières » pour Heydi et Andrea ! Première fois qu’elles entendent parler québécois, première journée d’école pour Andrea, première poutine, premier automne coloré, première neige, premier bonhomme de neige, premier Noël blanc, première tempête de neige, première sortie de glissade et de patin, etc. 

Andrea a commencé l’école en août et elle parle déjà le français! Elle s’est fait plusieurs amis et adore la neige et le patin! Pour sa part Heydi prend des cours de français au Centre d’éducation des adultes de Matane, joue au Ultimate frisbee, participe à plein d’activités et souhaite éventuellement trouver un travail.

À la question : « Quels sont vos souhaits pour le futur ? », Walter explique qu’il veut obtenir son permis de conduire et faire les démarches pour la résidence permanente, intégrer une équipe de soccer et ils veulent éventuellement acheter une maison. Pour sa part, Heydi répond qu’elle souhaite continuer à apprendre le français et travailler. Elle soutient surtout qu’ils entretiennent des espoirs pour leur fille : « on veut qu’elle puisse aller dans une bonne école de gymnastique et un jour elle pourra même aller aux Jeux Olympiques et représenter le Canada! » renchérit-elle alors qu’Andrea rétorque qu’elle irait plutôt aux Olympiques au nom du Nicaragua! 😉 

Les Olympiques, c’est tout un objectif, mais pourquoi pas? Ils expliquent que c’est le fait de vivre ici qui leur donne l’occasion de voir grand et de rêver. En venant au Québec, ce qu’ils souhaitaient était d’améliorer leurs conditions de vie et d’offrir à leur fille un futur à la hauteur de ses aspirations. Ils continuent de croire qu’ils ont fait le bon choix, autant pour eux que pour elle.

Heydi, Andrea et Walter, nous vous souhaitons la bienvenue dans votre nouvelle vie et sommes heureux de compter des nouveaux Matanais parmi nous! 

Couché soleil

PORTRAIT ::: Marie-Andrée et Jean : changer de vie en famille!

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Marie-Andrée Dupré et Jean Langelier sont déménagés de Longueuil pour venir s’installer à Matane avec leurs deux fils il y a moins d’un an. Ce désir de changer de cap, d’aller vivre en région et de relever de nouveaux défis était apparu quelques années plus tôt. On ne déménage pas sa famille du jour au lendemain et ce changement de vie se prépare, ce qu’ils ont fait de façon déterminée! Leur décision semble leur sourire, car depuis leur installation à Matane, les opportunités fusent!

Portrait d’une famille courageuse et comblée par son choix! 

Marie-Andrée a travaillé dans le milieu communautaire de Saint-Hyacinthe pendant 15 ans. Alors qu’elle était directrice d’un organisme, elle prit un congé de maternité qui la mena à une réflexion sur son orientation professionnelle. C’est alors qu’elle a décidé de commencer des cours de voix au Centre Option-Voix afin de réaliser son rêve d’adolescente: devenir chanteuse! Elle se découvre une vraie passion pour cette discipline et décide de s’y consacrer. Elle s’autoproduit dans les cafés et les salles, sort même un premier album en 2013 et entreprend une formation intensive pour devenir coach et enseignante en chant et voix. De son côté, Jean a évolué en développement des affaires durant plus de 25 ans. Il a touché à plusieurs secteurs dont les assurances, le commerce électronique, le marketing et la vente. Jean aussi est arrivé à une croisée des chemins en 2015 : il était prêt à passer à de nouveaux défis. Ce qui le motive désormais est de travailler pour une cause et il décide de s’investir dans le développement économique.

Marie-Andrée, Jean et leurs enfants viennent depuis longtemps passer des vacances dans le Bas-Saint-Laurent, ayant de la famille à Rimouski. Ils ont toujours aimé le coin et depuis quelques années, l’idée de venir vivre en région les travaille. Lorsque Jean découvre que FIDEL de la Matanie est à la recherche d’un directeur, il n’hésite pas à postuler : « cette offre correspondait totalement à mon profil et à mes aspirations », raconte-t-il. Comme de fait, il a les compétences et démontre une telle motivation pour l’emploi – étant prêt à venir s’installer ici, qu’on lui offre le poste. Jean s’installe alors ici en novembre 2016 afin de se consacrer à son nouveau mandat. Ses premiers mois ici sont concluants, assez pour qu’ils décident de faire le grand saut, cette fois-ci en famille! Entre temps, ils dénichent un « petit coin de paradis » et concrétisent leur ambition en achetant une maison : Marie-Andrée, Olivier et Jean-Philippe sont maintenant prêts à venir le rejoindre en juin 2017!

Ils sont particulièrement heureux de voir à quel point leurs enfants de 12 et 13 ans se sont rapidement et bien adaptés à leur nouvelle vie. « En tant que parents, c’est nous qui avons fait le choix de venir ici et on ne sait jamais comment nos enfants vont s’adapter ou réagir », mentionnent-ils. Ils ont été très touchés par l’accueil que le personnel de l’école a réservé à leur fils cadet. Ils sont d’ailleurs impressionnés de constater que leurs enfants s’impliquent plus que jamais : club de lecture, activités sportives, représentants de classes, etc. Jean et Marie-Andrée ont également trouvé que l’accueil offert par la communauté matanaise a été des plus chaleureux. « C’est facile de vivre à Matane. Les gens sont accessibles, il y a une simplicité dans les relations. On s’est tout de suite sentis les bienvenus », disent-ils d’un commun accord. À cet égard, avant même d’être totalement installée pour enseigner le chant, Marie-Andrée connaissait déjà des personnes intéressées à prendre des cours avec elle! Elle enseigne maintenant au privé, ainsi qu’à l’école Victor-Côté en chant et en introduction à la musique pour les tout-petits dans le cadre du projet Sports-Arts-Sciences-Études. Elle anime également l’activité chant-choral en parascolaire.

Les occasions qui se présentent à eux depuis leur arrivée étaient inattendues et Matane semble les accueillir à bras grands ouverts! On espère que leur aventure, pleine de courage et d’audace, inspirera plusieurs autres familles à faire le grand saut en région! À notre tour, nous vous souhaitons la bienvenue chez vous!

PORTRAIT – Antonio Flores ::: Rêver, puis vivre le Canada!

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Antonio Flores est originaire du Guatemala. C’est dans la capitale guatémaltèque qu’il vécut jusqu’à son 26e anniversaire et y étudia la médecine dentaire. Il pratique maintenant la denturologie… à Matane! Dans un français parfait et avec des yeux pétillants, Antonio raconte son parcours et la manière dont son rêve de venir vivre au Canada est né, alors qu’il n’avait que 10 ans.

C’est depuis le mois de juin 2017 qu’Antonio travaille à la clinique La Denturo de Matane. Lise Fillion, la propriétaire, ainsi que M. Flores, se sont rencontrés il y a une vingtaine d’années au Collège Édouard-Montpetit, durant des études de denturologie.

Au printemps dernier, Lise est à la recherche d’une personne supplémentaire pour compléter son équipe et elle contacte Antonio qui accepte de venir lui rendre visite. Lise prévoit tout : c’est une véritable opération séduction qui attend son ancien collègue de classe! Pendant trois jours, elle déploie les plus beaux charmes de La Matanie à son invité, fait des détours pour passer devant les paysages les plus typiques, vante l’absence de trafic et la chaleur des gens, lui fait goûter aux saveurs locales et lui présente des amis tous plus sympathiques les uns que les autres. Ce marathon de charme ne laisse pas Antonio indifférent qui, au terme de l’expédition, accepte de venir travailler ici une semaine sur deux. Vivant à Montréal depuis son départ du Guatemala, il y a plus de 30 ans, c’est une nouvelle aventure qui débute alors et qui lui permettra de découvrir de nouveaux airs canadiens… ceux du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie!

Antonio Flores

Antonio Flores, à sa première journée de travail à Matane avec l’équipe de La Denturo à ce moment : Lise et Martin, tous deux originaires de Montréal et anciennement nouveaux arrivants eux aussi, ainsi que Fanny du SANAM, venue lui souhaiter la bienvenue!

Rêver le Canada et s’y installer!

Comment se fait-il qu’à l’âge de 10 ans, le rêve de venir vivre ici devînt si fort qu’il poussa le jeune guatémaltèque, 16 ans plus tard, à tout laisser derrière pour venir s’installer dans le pays de l’hiver? Dans sa ville natale de Guatemala ciudad, Antonio avait un ami dont la mère travaillait à l’Ambassade canadienne. Il allait souvent leur rendre visite et on lui racontait fréquemment ce pays nordique, photos à l’appui. « Je suis tombé en amour avec le Canada! », se souvient Antonio.  Dès lors, le rêve canadien n’était jamais bien loin. Seize ans plus tard, la situation s’aggrava au Guatemala et plusieurs conflits explosèrent, rendant la ville et le pays de moins en moins sécuritaires. C’est ainsi qu’il décida d’entreprendre des démarches pour immigrer ici. On lui donna le choix entre trois villes où s’installer : Vancouver, Toronto ou Montréal. C’est un autre coup de cœur qui précipita son choix : il rencontra une femme qui parlait français : « À ce moment, je suis tombé en amour avec le français! », s’exclame Antonio, comme s’il était encore stupéfait de la suite des événements! Il allait donc déménager à Montréal! C’était en 1982 et bien qu’il soit tombé sous le charme de la langue française, il n’en parlait pas un seul mot à son arrivée! Cela ne l’empêcha pas de trouver un emploi dans un restaurant à peine une semaine après avoir posé les pieds en sol montréalais! Au travail, il apprit à se débrouiller en français et apprit aussi rapidement la profession de cuisinier, qu’il exerça ensuite pendant un moment. Il avait bien en tête ce que sa mère lui avait souvent répété : « Quoi que tu fasses, apprends »! S’enchaînèrent par la suite des cours de français puis un DEC en denturologie. Il devint ami à ce moment avec Lise Fillion et ils graduèrent ensemble en 1999, après quoi chacun poursuivit son chemin. Antonio pratiqua la denturologie durant de nombreuses années à Montréal.

Selon lui, son parcours est une preuve qu’on peut réussir, peu importe d’où on part et les défis à surmonter. Il parle maintenant un excellent français, langue qu’il adore toujours et tout autant que sa vie au Canada dont il avait tant rêvé. Il a du plaisir à travailler avec son équipe de La Denturo de Matane et aime le « côté latin » des Matanais qui se connaissent et s’envoient la main d’un trottoir à l’autre. Et nous, on aime le « côté Antonio » qu’il apporte ici, avec son sourire réconfortant et accompli! Bienvenue Antonio! Nous souhaitons te garder longtemps parmi nous!

Mathieu Trépanier – Jeune professionnel déterminé!

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Mathieu Trépanier est chargé de projet au Fonds d’innovation et de développement économique local de La Matanie (FIDEL) depuis l’été 2017. C’est l’obtention de cet emploi qui l’amène à prendre la route vers l’Est depuis Montréal en août dernier et à s’installer à Matane. Ce qui l’attendait? Un défi professionnel très stimulant et une vie matanaise qu’il allait adorer! Voici le portrait d’un nouvel arrivant déterminé qui s’est rapidement plu dans notre région.

Originaire de LaSalle à Montréal, Mathieu est l’un de ceux qui s’intéresse à un éventail impressionnant de sujets. Il a étudié en Sciences de la santé au Cégep, est Bachelier en Sciences politiques de l’Université de Montréal, a obtenu une maîtrise en Histoire de l’Université du Québec à Montréal, effectué un microprogramme en enseignement post-secondaire et alla finalement compléter un second baccalauréat, cette fois-ci en Histoire. Ah oui, il est aussi photographe à ses heures, nourrit une passion pour la politique et l’histoire des États-Unis – il a d’ailleurs mis les pieds dans plus de 30 états américains (!).

Après ses études en 2015, Mathieu commence à chercher un emploi dans son domaine. Cependant, il se heurte vite à la réalité du marché de l’emploi et son rêve d’obtenir un poste d’enseignant en histoire et science politique au niveau collégial est moins atteignable qu’il espérait. En février dernier, l’une de ses amies vivant à Matane l’informe que le nouveau Fonds d’innovation et de développement économique local de La Matanie (FIDEL) est à la recherche d’un troisième membre pour compléter son équipe. Cette opportunité représente un défi professionnel très intéressant pour Mathieu qui décide de postuler. Quelques mois plus tard, il obtient le contrat et s’installe dans son nouveau chez-lui matanais.

Son emploi et son nouveau milieu de vie lui plaisent. Ce travail lui a d’ailleurs permis de connaître rapidement la région – ses enjeux, défis et forces et de créer plusieurs liens Mathieu connaît drôlement bien La Matanie bien qu’il soit installé ici depuis moins d’un an!

Même s’il venait souvent dans la région rendre visite à son amie, le Montréalais d’origine constate rapidement que Matane au quotidien lui plaît autant que le Matane qu’il connaissait de passage. « Quand j’ai commencé à venir en visite à Matane en 2014 je suis tout de suite tombé en amour avec le feeling de la ville! raconte Mathieu. Et depuis que je vis ici, je ne manque de rien! » Pour la bonne viande son boucher de prédilection est à l’Épicerie St-Gelais ; sa soif de houblon est étanchée par la Brasserie artisanale La Fabrique ; sa lentille trouve des sujets à quelques rangs de chez lui ; les options de road trips sont infinies (ou presque!). L’hiver prochain, il souhaite s’impliquer plus dans sa communauté et entend entreprendre un certificat en administration à l’UQAR… Décidément, avec une université à une heure de route, Mathieu semble comblé!

Nous te souhaitons bienvenue dans ton nouveau chez-toi, Mathieu!

 

Mélina Robichaud ::: Suivre ses coups de cœur!

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Native de Shawinigan, Mélina est une fille active, friande de voyages, de planche à neige et avide de découvertes de toutes sortes (pour vous donner une idée : dans la dernière année elle a appris à tricoter, à cuisiner du tempeh, s’est perfectionnée à l’origami, à la menuiserie et a gravi presque tous les montagnes du coin). Elle est également l’une des rares soudeuses de la région et son métier la passionne. Mordre dans la vie, vous dites? Mélina semble avoir trouvé l’équilibre entre des pieds bien sur terre et un coeur pour guider ses pas et c’est La Matanie qu’elle a choisie comme terrain de jeu pour vivre et s’épanouir!

Comme plusieurs nouveaux arrivants, c’est le hasard qui amène Mélina ici pour la première fois. Son parcours ne laissait pas présager qu’elle allait devenir l’une des seules soudeuses de La Matanie!

Après quinze ans de travail en restauration, elle commence à œuvrer dans les Centres jeunesses comme évaluatrice, suite à l’obtention d’un baccalauréat en psychoéducation à Trois-Rivières. Mélina décide de se réorienter après quelques années dans le milieu. Différentes opportunités l’amènent à partir vivre en Allemagne. Là-bas, on lui propose de travailler comme manoeuvre dans une entreprise de soudure. Il s’agit d’un emploi qui requiert un minimum de connaissances de l’allemand ce qui est donc bien pratique pour ses premiers temps là-bas. Mélina se surprend à développer un réel intérêt pour ce domaine. Pour mieux s’intégrer, elle décide d’apprendre l’allemand et sa motivation est sans faille : elle réussit son cours et il s’agira de l’un des plus importants accomplissements de sa vie.

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Mélina en randonnée au Mont Olivine, dans le Parc de la Gaspésie

Le vent change de direction et la ramène en terre trifluvienne en 2013 après deux années passées en Europe. Elle commence un cours de soudage qui confirme la piqûre qu’elle avait eue en Allemagne pour ce domaine. C’est ainsi qu’elle décide d’en faire son métier et est embauchée chez Marmen à Trois-Rivières. Puis, on lui propose d’aller travailler pour quelques mois Matane et elle accepte cette offre, son penchant pour l’aventure n’étant jamais bien loin. « Après trois mois à Matane, je ne voulais plus partir parce que j’étais trop en amour avec la place! », raconte-t-elle. On lui offre alors un poste à Matane et c’est ainsi qu’en juin 2016 elle s’installe ici. « C’est un coup de coeur que j’ai eu, je l’ai suivi et je ne le regrette absolument pas, tout comme le choix de faire de la soudure », explique-elle.

Comment ça se passe de travailler dans un monde principalement masculin, vous demanderez-vous? « Bien, répond Mélina. Il est certain que ce n’est pas fait pour tout le monde, mais le genre n’a pas grand-chose à voir avec le métier, ce sont les compétences qui sont plus importantes ». Il faut se l’avouer, il s’agit tout de même d’un choix audacieux et inspirant!

Mélina a beau avoir vécu en Barbade lors d’un échange étudiant, avoir parcouru le chemin de Compostelle, sillonné les pays d’Europe et dévalé les montagnes de l’Ouest canadien, c’est à Matane qu’elle a envie de s’établir à long terme. Même si on ne sort pas la voyageuse de la fille, elle dit trouver ici tout ce qu’il lui faut pour s’épanouir personnellement, se dépasser professionnellement et combler sa soif de plein air. Elle semble avoir trouvé une place taillée sur mesure pour elle! Bienvenue chez toi Mélina!