Nouvelle exposition Bienvenue dans Ma Matanie!

Bienvenue dans ma Matanie est une campagne initiée par le SANAM mettant de l’avant cinq personnes qui sont venues vivre et travailler ici.

Cet automne, nous vous invitons à profiter d’une marche au Parc des îles de Matane pour aller à la rencontre de Matanaises et Matanais originaires de l’Égypte, de l’Arménie, de la Côte d’Ivoire, du Mexique et de l’Île de la Réunion. Cette nouvelle exposition dans les présentoirs de la ville vous permettra de découvrir la diversité de leurs parcours d’immigration, leurs expériences de travail ici et leurs impressions sur la vie en Matanie.

Visitez le www.bienvenuedansmamatanie.com pour découvrir cinq vidéos qui vous présentent les employeurs audacieux qui les ont accueillis !

Nous remercions la Ville de Matane pour la collaboration dans le cadre de cette exposition extérieure. Nous remercions également le Ministère de l’immigration, de la francisation et de l’intégration pour l’appui financier.

Portrait de Caroline Bujold

Aujourd’hui, c’est avec grand plaisir que nous vous présentons Caroline Bujold, chargée de projet jumelage interculturel et activités collectives au SANAM depuis le 5 octobre 2020.

Originaire de la Baie des chaleurs (Caplan), Caroline est titulaire d’un baccalauréat en psychosociologie des relations humaines à l’UQAR. Elle est aussi maman de quatre merveilleux enfants !

Depuis son enfance, Caroline a développé une sensibilité pour les relations interculturelles, qu’elle considère très enrichissantes. D’aussi loin que remontent ses souvenirs, elle se rappelle s’être liée d’amitié avec une voisine autochtone. Cette relation fut à l’origine de ses premières prises de conscience quant aux différences culturelles. Elle se souvient encore avoir compris qu’il fallait s’adapter à l’autre, aller à sa rencontre pour briser les barrières linguistiques et culturelles.

Quelques années plus tard, Caroline est jumelée à une famille de réfugiés à Rimouski. Pour elle, il s’agit d’une occasion en or pour favoriser l’ouverture de ses enfants à la diversité culturelle, diversité qu’elle avait elle-même connue durant son enfance. Cette expérience la sensibilise aux enjeux et difficultés que peuvent rencontrer les personnes immigrantes. Quant au jumelage interculturel, elle prend conscience de tout l’accompagnement que requiert un tel projet tant au niveau des familles immigrantes que des familles d’accueil. À ce moment, elle ne se doutait pas encore qu’elle aurait aujourd’hui le mandat de coordonner un projet de jumelage interculturel dans notre belle région.

Caroline s’investit également au sein du Kasàlaction, mouvement citoyen initié par Jean Kabuta il y a maintenant plus de trente ans, qui prône le kasàlà. Il s’agit d’un art issu de l’Afrique subsaharienne qui prend généralement la forme d’un poème de longueur variable, récité pour célébrer la vie en soi, dans l’autre ou dans la nature, pour exprimer la gratitude, l’admiration ou l’émerveillement. Comme aime le dire Caroline, c’est un art qui permet de se relier à l’autre et il peut donc être une voie d’accès à l’interculturalité. En voulant écrire sur l’autre, on doit l’écouter et le découvrir dans son entièreté.

Vous l’aurez compris, de part sa formation, ses différentes expériences professionnelles et implications communautaires, Caroline place l’humain au centre ! Ouverte à la diversité culturelle, elle embrasse pleinement le travail en contexte interculturel. Nous sommes vraiment choyées de l’avoir parmi nous et nous avons hâte que vous puissiez créer, à votre tour, des liens avec elle.

Bienvenue dans l’équipe Caroline !

Bienvenue au SANAM – Bienvenue en Matanie

Bienvenue chez nous- Bienvenue chez toi

Le SANAM souligne la fête des pères – Portraits de papas néo-mataniens

À l’occasion de la fête des Pères, le SANAM a réalisé une série de portraits de papas néo-mataniens d’origine immigrante sur la thématique « Immigrer au Québec pour donner un avenir à ses enfants ». L’objectif est d’aller à leur rencontre et de présenter les défis et enjeux auxquels ils peuvent être confrontés.

Luis Fabian ::: Élever ses enfants dans deux cultures différentes

Originaire de la République Dominicaine, il est arrivé à Matane en 2015.

J’ai 35 ans. En 2011, je suis arrivé au Canada dans la province du Nouveau-Brunswick. À Matane, je suis soudeur et je travaille à Produit Métallique AT.

J’ai deux enfants : Zoé qui est née en République dominicaine en 2010 et Noah qui est né en 2012 au Nouveau-Brunswick. Élever mes enfants à la fois dans la culture québécoise et dominicaine est une expérience agréable. Il faut dire que c’est très aidant d’avoir des aires de jeux à Matane. C’est super pour les familles!

Pour que mes enfants puissent découvrir la culture de la République dominicaine, je cuisine des plats traditionnels tels que « El mangù ». On écoute beaucoup de musique de mon pays et on danse sur des styles de musiques latines comme la bachata, le merenge et le regueton!

Mes enfants sont tout pour moi et je veux le meilleur pour eux !

Kevin Maillot ::: Être un père aux études

Étudiant en multimédia au Cégep de Matane, originaire d’une petite île paradisiaque de l’océan Indien : l’Île de la Réunion !

J’ai eu 30 ans cette année et je suis le père d’une petite princesse de bientôt 5 ans. Je suis arrivé à Matane en 2018.

Au Cégep de Matane, j’ai choisi d’étudier en multimédia, car c’est l’une des rares branches où on peut toucher à tout. Par la suite, on a l’opportunité de se spécialiser dans le ou les domaines que l’on préfère.

Jadis, un ami m’a partagé l’expérience de son frère qui habite maintenant au Canada. Il m’en avait dit énormément de bien et il a donc planté une petite idée dans ma tête qui, au fil des années, a germé jusqu’au jour où un autre ami m’a dit : « J’ai le projet d’aller faire des études au Canada, tu veux venir avec moi ? ». En 2018, nous étions dans l’avion, direction le Québec, pour aller vivre cette aventure!

Malgré le fait que j’aime énormément mon île d’origine, la proximité que j’avais avec ma famille et mes amis, je me considère chanceux d’avoir pu venir au Québec accompagné d’une partie des miens : ma famille proche et quelques-uns de mes amis. En venant au Canada, on a accès à un immense continent, ce qui nous donne la possibilité de voyager et de vivre de nouvelles aventures. Il faut l’avouer, au bout de quelques années passées sur mon île, j’avais fait le tour et je voulais vivre autre chose. Aussi, le coût de la vie dans les départements français, tels que l’Île de la Réunion, est extrêmement élevé. Aussi, au Canada, j’ai la chance de faire des études avec la possibilité de décrocher un diplôme et de travailler dans la branche que je désire (ce qui est rare à la Réunion à cause du taux de chômage de 50% chez les jeunes).

Que représente ma fille Sydney?

C’est une question philosophique! La réponse la plus courte serait « ma Vie ». Lorsque Sydney est entrée dans ma vie, je me disais, comme tout jeune parent, que ma vie allait changer et j’avais énormément de craintes. Je me demandais « est-ce que je vais pouvoir continuer à vivre, à faire les trucs que je faisais avant? ». En réalité, la première fois que je l’ai vue et que je l’ai prise dans mes bras, c’est à ce moment-là que ma vie a commencé. Lorsque nos regards se sont croisés, j’ai compris le sens de la Vie.

Être papa au Cégep, ce n’est pas toujours évident!

Mes principaux défis sont plutôt dans la vie à l’extérieur de celui-ci. Élever une petite fille, tout en étant aux études, ce n’est pas si simple, mais ce n’est pas impossible non plus. Les difficultés se situent au niveau de la gestion du temps alloué aux études et à ma famille. Mais il faut dire que cela vient plutôt de moi, car j’ai une gestion du temps catastrophique haha! Par chance, comme toute étape importante dans la vie, il faut se dire que si celle-ci est présente, c’est pour qu’on puisse la surmonter et devenir meilleur par la suite. 

Walter Alfredo Reyes Aregnal ::: Immigrer pour l’avenir de sa fille

Je suis venu au Canada parce que j’ai toujours recherché des opportunités de travail meilleures que celles que je pouvais trouver au Nicaragua, mon pays d’origine. Quand j’ai appris qu’il était possible de venir travailler à Matane comme soudeur, je n’étais pas certain que ce soit vrai, c’était vraiment l’une des meilleures opportunités possibles. Au fil des démarches, j’ai compris que c’était une occasion sérieuse et qu’il serait possible d’immigrer avec ma famille. J’ai donc décidé de postuler.

Un projet familial

Nous avions décidé que je viendrais d’abord seul à Matane et que ma fille, Andrea, et ma femme, Heydi, allaient venir me rejoindre dès que ce serait possible. Heydi et moi on a choisi de venir vivre ici pour donner de meilleures chances de réussite pour la vie de notre fille, que celles que nous avons eues.

L’arrivée et les retrouvailles

Je suis arrivé à Matane en 2016 et j’ai passé 9 mois seul ici avec d’autres Nicaraguayens qui avaient eux aussi été embauchés dans la même entreprise, Marmen. Ce n’est pas facile d’arriver dans une nouvelle culture, une nouvelle langue, un nouvel emploi et d’être loin de sa famille. C’était un changement total, mais ce qui me donnait de la motivation c’était que je le faisais pour ma famille et pour qu’on puisse se réunir ici.

Heydi et Andrea sont venues me rejoindre à Matane en 2017. Pour nous, c’est une réelle opportunité d’améliorer notre qualité de vie. Ici, nous pouvons travailler dans un climat stable, avoir une maison, une voiture, faire des voyages, retourner au pays visiter nos familles. Nous avons beaucoup de chance.

Fierté et souhaits

Comme papa, je suis vraiment fier de ma fille parce qu’elle parle maintenant trois langues : l’espagnol, l’anglais et le français. Elle aime vivre ici et mon souhait pour elle est que plus tard, elle puisse faire un métier qu’elle aime, devenir une professionnelle et être indépendante. Comme parents, quoi qu’elle choisisse, nous allons la soutenir.

Nabil Aguech ::: Choisir le Québec pour l’éducation

J’ai fait ma demande d’immigration permanente pour le Canada en 2010. Je n’avais alors pas d’enfants et j’aspirais à développer une carrière internationale et à changer de style de vie. Entre temps, ma femme Jihene et moi sommes partis vivre en Arabie Saoudite où j’ai eu un poste d’ingénieur. C’est là que nous avons eu notre première fille, Arij. Nous souhaitions qu’elle ait accès à une éducation de qualité qui reflétait nos valeurs et qui serait en français. C’est à ce moment que la décision de venir vivre au Québec s’est concrétisée. Nous nous sommes installés à Matane en décembre 2018 puisque j’ai eu un emploi comme technicien en architecture navale chez Verreault Navigation. Puis, nous avons eu notre deuxième fille, Lina.

Que représente le fait de vivre au Québec?

Il y aurait beaucoup d’avantages à vivre en Tunisie. Nous serions plus proches de nos familles, il fait toujours beau, mais les salaires sont bas. Ici, c’est le pays des opportunités. Nous restons au Québec pour toutes les possibilités qui s’offrent à nous et pour le futur de nos filles. De plus, on sent que le gouvernement est avec nous, qu’il est responsable, soutient les familles et les enfants et qu’il accorde de l’importance à l’éducation. Ça me touche profondément et ça motive à rester. Ici, nous pouvons être libres… il n’y a pas de limite!

Quand nos filles grandiront

Jihene et moi travaillons fort pour offrir à nos filles tout ce dont elles ont besoin, c’est notre priorité en ce moment. Dans les prochaines années, il nous faudra à prendre les bonnes décisions pour que nous puissions construire le meilleur avenir possible pour nous tous.

Je trouve que le mariage de la culture tunisienne et québécoise est très bon. Je veux que mes filles retirent le meilleur des deux.

En venant vivre ici, nous avons semé une graine et ce sont nos filles qui en récolteront les fruits. Nous souhaitons qu’elles puissent accomplir tout ce qu’elles veulent, puis, un jour, ce seront elles qui redonneront à la société québécoise. Je suis très fier d’avoir réalisé ce projet et d’être ici. Le soir, je me couche et je me sens en paix.

🌈 Série de portraits “Héros” Néo-Mataniens de la Covid-19 🌈

Depuis plusieurs années, Le SANAM a pris l’habitude de souligner l’implication et la contribution des nouveaux arrivants dans la communauté matanienne par des portraits. Dans le contexte de crise actuelle, nous souhaitons donc souligner l’apport et le rôle de certain.e.s dans la lutte contre la pandémie que nous vivons.

🌈 Portrait 1: Catherine Matte, bénévole engagée 🌈

Elle est originaire de Montréal et a déménagé à Matane en juillet 2018 pour voir grandir sa petite fille.Elle est aussi très impliquée en tant que bénévole au Centre d’action bénévole de La Matanie (CAB).

Voir le portrait complet ici

🌈 Portrait 2: Alain Gagnon 🌈

Originaire de Sainte-Anne-des-Plaines dans les Laurentides, Alain a passé 20 ans à Montréal avant de faire le saut en région à l’automne 2018.

« Je suis directeur de la Chambre de commerce – région de Matane. Je suis un nouvel arrivant en Matanie depuis 1 an et demi. J’ai un rôle particulier présentement, celui d’être en contact, à l’écoute des entreprises, d’organisations et de travailleurs autonomes de notre région, de tenter du mieux possible de les informer, de les guider, de les accompagner. J’ai également un contact constant privilégié avec des partenaires politiques, des organismes de développement socio-économique, et avec nos médias locaux, afin de tenter tous ensemble de répondre aux défis actuels de la COVID-19. »

🌈 Portrait 3: Kim Bergeron 🌈

Originaire de Saint-Léonard-d’Aston, un petit village agricole dans le Centre-du-Québec, elle s’installe à Matane en 2017 lorsqu’un poste de chroniqueuse culturelle s’ouvre pour Radio-Canada. À l’été 2019, ses performances à la radio l’amènent à être désignée animatrice pour l’émission Au cœur du monde.

Photo prise lors de l’émission en direct du Cégep de Matane. Kim Bergeron est entourée de la journaliste Adrianne Gauvin-Sasseville et de la recherchiste Élise Thivierge. Crédit : Radio-Canada

« Avec toute l’équipe d’Ici Radio-Canada Gaspésie-les-Îles, je travaille à anticiper les questions que peuvent se poser les auditeurs sur les enjeux liés à la crise sanitaire et d’y répondre. À travers les informations quotidiennes relayées et les entrevues de fond, nous gardons un œil sur les autres sujets d’actualité et laissons une place à la culture pour que ceux qui sont en isolement puissent se divertir. Nous sommes avec vous! »

🌈 Portrait 4: Linda Promi 🌈

 Originaire de l’Île de la Réunion, elle arrive à Matane en juin 2018 en tant qu’aide-pâtissière à la Boulangerie Toujours Dimanche où elle exerce sa passion! 

« En ces temps de crise, je confectionne des pâtisseries pour la boutique et aussi sur commande pour la boulangerie Toujours Dimanche. Que ce soit Paris Brest, Brownies ganache ou millefeuilles, je me donne à fond pour faire plaisir aux clients et leur redonner le sourire. »

🌈 Portrait 5: Sara Parent 🌈

Originaire de Loretteville, un quartier en banlieue de la ville Québec, Sara s’installe en Matanie en mars 2018 pour exercer son métier de technicienne en loisirs au CHSLD (Centre d’hébergement et de soin de longue durée) de Matane.

« Travailler en CHSLD pendant la COVID-19 n’est pas toujours facile avec tous les changements et les ajouts de procédure. L’absence de bénévoles, de famille et la règle des deux mètres m’amènent à devoir redoubler d’imagination pour accomplir mes tâches. Cependant en impliquant les résidents pour les stimuler et agrémenter leur quotidien cela devient plus facile. Je suis confiante, ça va bien aller, car les sourires et les rires de nos résidents en valent la peine ! Un jour à la fois, une action à la fois et chaque petit geste que nous apportons a sa raison d’être pour nos ainés ».

🌈 Jour 6 : Thérèse SAGNA 🌈

Originaire du Sénégal, Thérèse est arrivée à Matane en 1995. Elle a choisi Matane car elle souhaitait découvrir le Québec dans son entièreté en allant à la rencontre des Québécois « pur laine ». Thérèse est depuis plusieurs années coordonnatrice-intervenante au Regroupement des femmes de Matane.

« Ma vocation anime mon engagement envers toutes les femmes, qu’elles soient d’ici ou immigrantes et peu importe leur orientation. Je suis là pour les écouter, les accompagner et les référer aux services adaptés à leurs besoins. Et pour prendre soin de qui prend soin, je m’entoure de vie.
Les femmes peuvent encore se présenter au regroupement pour les urgences, tout en respectant des mesures d’hygiène strictes. Beaucoup d’entre elles vivent de l’isolement et se retrouvent dans des situations de grande vulnérabilité. Le nombre d’appels a augmenté. Il faut les soutenir dans cette période difficile. Certaines femmes ont créé une chaîne, elles s’appellent entre elles pour s’entraider. Mais il y a aussi du bon dans le confinement. Certaines femmes sont maintenant plus autonomes, car elles ont pu mettre en application leur cours de cuisine à la maison. »

🌈 Portrait 7: Youla Bourgoin 🌈

Elle a effectué un retour en Matanie en mars 2019. Originaire de la région, elle est revenue pour relever de nouveaux défis professionnels et se rapprocher de sa famille.

Crédit photo Quentin Orain

« Depuis un an, j’œuvre comme travailleuse de milieu au Cégep de Matane. Ce métier mise sur la relation d’être et le développement de liens forts enracinés dans la confiance entre la travailleuse de milieu et la personne, tout comme le travail de rue. Je suis donc présente auprès des étudiants afin de créer des relations avec eux, les écouter, les supporter, donner des références personnalisées, les accompagner, intervenir en situation de crise et plus encore. Ainsi, lorsqu’un.e étudiant.e ou un.e de ses ami.e.s ne va pas bien, il ou elle a le réflexe de venir vers moi puisque je fais partie de son réseau de contacts.

Dans le contexte de la covid-19, je reste disponible pour les étudiant.e.s qui ont des questions face aux nombreux changements, ceux et celles qui ressentent le besoin de parler ou de se changer les idées tout simplement. J’ai aussi participé à des activités plus ludiques en ligne. Je continue à travailler au développement des services psychosociaux du Cégep avec ma collègue, Caroline Ouellet, et je réponds aux mandats ponctuels qui me sont octroyés dû à la situation.

Je me vois comme une alliée, une personne de confiance contactée par les étudiant.e.s pour les aider à avoir des réponses à leurs questionnements, à être entendus et rassurés face à tout ce contexte dans la plus grande des simplicités.

Je me sens pleine de gratitude et de reconnaissance face à ce que la vie m’apporte. M’épanouir professionnellement et mettre à contribution mes acquis dans la région tout en étant proche de ma famille me remplit de joie. »

🌈 Portrait 8: Alice Tanguet 🌈

Originaire des Cévennes dans le sud de la France, elle a passé 9 ans à Québec avant de poser ses valises à Matane en mai 2018.

« En ce moment particulièrement, mon rôle est d’appuyer le conseil et l’administration de la MRC lorsqu’il vient le temps de communiquer aux citoyens les décisions et mesures prises par la MRC qui affectent ou concernent la population. Je conçois des outils (communiqués, visuels, avis, messages) pour le public et les entreprises afin qu’ils connaissent les aides et l’accompagnement que l’équipe de la MRC peut leur fournir pendant cette période de crise. Les bureaux sont fermés, mais nos équipes sont au travail pour soutenir du mieux qu’elles le peuvent les Mataniens dans cette épreuve.

Le défi principal est la diversité de publics cibles (entreprises et particuliers, municipalités rurales et territoire de Matane). De plus, nous sommes pour la plupart en télétravail, donc il faut en plus s’adapter rapidement à une nouvelle façon de collaborer et de se coordonner!

Je suis très fière en ce moment de voir la mobilisation du milieu, des citoyens et l’élan de solidarité et d’entraide. C’est un honneur de pouvoir collaborer avec l’équipe de la MRC, les organismes, les partenaires, les municipalités et les citoyens pour que l’on réussisse ensemble à s’en sortir.

Je suis fière d’être Matanienne »

Merci pour votre apport dans notre communauté Matanienne!

Le SANAM présente… Pâques autour du monde!

À compter du 8 avril, le SANAM présentera une série de publications sur sa Page Facebook pour faire connaître les célébration de Pâques autour du monde!

Nous avons demandé à des nouveaux arrivants de nous partager les traditions qui entourent cette fête dans leur pays d’origine. Nous avons eu beaucoup de plaisir à les découvrir et espérons que vous en aurez autant!

Découvrez les traditions de Pâques :

> MOLDAVIE <

> BRÉSIL <

> ARMÉNIE <

> MARTINIQUE <

> BURKINA FASO <

> ÉGYPTE <

> MEXIQUE <

Portrait de Catherine Matte ::: une bénévole engagée dans sa communauté d’adoption !

Montréal, le début de toute une vie palpitante

Originaire de Montréal, Catherine Matte est la cadette d’une famille de trois enfants. Elle a eu une enfance très heureuse avec sa sœur aînée et son frère benjamin. C’est tout naturellement qu’elle poursuit des études à l’Université de Montréal en psychologie et sciences de la pédagogie. À la suite de cela, elle débute une carrière d’enseignante de français en classe de secondaire. Toutefois, après deux ans en poste, elle décide de prendre sa retraite prématurément, car elle ne se voit pas enseigner pendant trente-cinq ans. Peu après, elle reprend les études et complète une licence en lettres option espagnol. Pendant ces années, Catherine s’implique dans un projet de jumelage linguistique avec un couple argentin, une expérience qui durera cinq ans.

 « Le prof d’espagnol, qui était très cool à l’époque, avait demandé si quelqu’un voulait pratiquer son espagnol en échange de cours de français. C’était un chirurgien avec sa femme d’Argentine qui habitaient près de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. Après cinq ans, ils parlaient français même s’ils n’étaient pas bilingues ! » m’affirme Catherine avec une certaine fierté.

Après l’obtention de sa licence, le parcours atypique de Catherine se poursuit sur plusieurs années et elle se laisse guider par sa curiosité intellectuelle. Elle se lance dans l’apprentissage de l’allemand durant cinq ans au Goethe-Institut ; explore le domaine du social en complétant un cours de travailleuse sociale, exerce avec les alcooliques et les toxicomanes à l’hôpital Domrémy ; elle revient vers l’enseignement du français dans une école juive et se tourne même vers le métier d’agente immobilière. Elle essaye, approfondit, s’accorde une pause, tâte, mais surtout reste libre de faire ce qui l’anime, ce qui la passionne sur le moment. Elle vit tout simplement. Une vie où elle se permet d’explorer ses envies du moment !

L’enseignement, un retour à ses anciennes amours !

Après la mort de sa mère en 1995, Catherine déménage dans la région de Lanaudière. Elle s’installe dans son chalet qu’elle transforme progressivement en résidence principale et revient à l’enseignement.

Durant les années passées à Montréal, Catherine a pu consolider sa relation avec des camarades de promotion, rencontrées lors des années de baccalauréat et devenues amies avec le temps, « un gang d’amies qui se sont surnommées : les eulaliennes » comme elle aime si bien le dire.

« Les filles de ma gang, avec qui j’ai fait mon bac, on se voit encore assez régulièrement, au moins une fois par année. C’est comme si on s’était vu la veille ! Quand elles ont pris leur retraite en enseignement, moi j’y suis retournée, c’est ce qui était le plus drôle. Elles n’en revenaient pas ! Et j’y suis restée dix-sept ans. J’ai pris ma retraite dernièrement. »

Catherine faisait du remplacement dans différents établissements scolaires. Elle a donc connu une trentaine d’écoles. Autant dire qu’elle ne s’est pas ennuyée et a pu rencontrer beaucoup de monde ! Dix-sept ans plus tard, elle prenait sa retraite et s’installait dans la région des Laurentides.

Matane : un appel du cœur, un retour à la famille

En février 2017, la filleule de Catherine, Julie Vaillancourt, déménage pour des raisons professionnelles à Matane avec Iseult sa fille de 2 ans. Pour Catherine, c’est le début de nombreux allers-retours entre les Laurentides et La Matanie. En effet, elle souhaite conserver le lien fort qui la relie à sa famille et voir grandir Iseult, qu’elle considère comme sa petite-fille. Ce sont les prémices d’une merveilleuse histoire d’amour entre Catherine et Matane. Finalement, elle cède au charme de cette petite ville dans laquelle sa filleule, Julie, semble s’épanouir et décide de s’y installer en juillet 2018. Un autre déménagement, me direz-vous ! Mais cette fois-ci, c’est le dernier !

« À un moment donné, on s’est dit avec Julie : on achète une maison. Et on a trouvé exactement ce qu’on voulait, la maison de nos rêves. Une maison où je me sens chez nous ! Dans les faits, je suis venue à Matane pour voir grandir ma petite-fille, ma Toupinette, et je n’ai aucun regret. Tout est parfait. On a un terrain magnifique, un gazebo, un cabanon, des canards, des centaines de fleurs, des arbres fruitiers, et de la rhubarbe en masse ! …Et un potager ! » m’explique Catherine.

Une semaine après son installation, Catherine est invitée, par le biais de Julie, à un barbecue. Elle y fait la connaissance de Ghislain, Mathieu, Jérémy, Isabelle et ses enfants Léo et Juliette. Très vite, elle se crée un réseau social qui se voit consolidé par sa participation à différentes activités organisées par Rézo Matanie.

« Si tu me demandes si j’aime Matane, c’est comme si j’y avais toujours vécu… J’adore Matane ! Probablement parce que ça faisait un an et demi que j’en entendais parler ! Je suis arrivée le samedi, le lundi j’allais m’acheter une tondeuse. En sortant du magasin, le monsieur m’a saluée avec un beau sourire. Je me suis dit que les gens étaient bien sympathiques ici. Je me suis mise à faire la même chose. Moi aussi je saluais tout le monde ! » me raconte Catherine en riant.

Ces différentes rencontres permettent à Catherine de s’impliquer progressivement dans différents organismes communautaires. En août 2018, elle intègre le « Groupe d’entraide de La Matanie » (GEM) anciennement appelé « l’Accorderie » en tant que bénévole puis en tant que membre du conseil d’administration. Elle obtient même le prix de la bénévole de l’année 2018 (« le prix de la demi-année » comme elle aime si bien le dire), organisé par la Ville de Matane. Elle s’implique également auprès du « Centre d’action bénévole de La Matanie » (CAB) à plusieurs niveaux : la production des horaires du télébonjour ; les appels pour le télébonjour, la popotte roulante et les petits givrés ; le comité activité contact et remplace même la réceptionniste de février à mars 2019. Enfin, en août 2019, elle intègre le conseil d’administration de l’École de musique de Matane pour être en contact avec le milieu culturel.

Autant dire que Catherine ne chôme pas et que son implication dans la communauté matanaise lui tient à cœur !

Un apport certain durant ce temps de crise

Tandis que la crise mondiale causée par la pandémie de la COVID-19 fait rage, Catherine ne déroge pas de ses engagements au sein du CAB. En effet, en ces temps de distanciation physique, ils sont jugés plus qu’essentiels.

Quelques fois par mois, elle débute à 8 h avec le télébonjour. Il s’agit d’effectuer une trentaine d’appels à des aînées pour s’assurer qu’ils se portent bien et pour briser l’isolement. Parmi les personnes appelées, plusieurs reçoivent également du soutien de proches (enfants ou petit-enfants). Pour les autres, Catherine n’hésite pas à leur proposer un appel téléphonique supplémentaire pour diminuer leur sentiment de solitude et leur anxiété face à ce danger invisible. 

Puis, l’école à la maison commence. Forte de son expérience en enseignement, Catherine a concocté tout un programme pour sa Toupinette de 5 ans : écriture des lettres de l’alphabet et des chiffres ; jeux éducatifs, libres, de bricolages ; activités physiques à l’extérieur ; arts plastiques ; chasse aux arcs-en-ciel dans les rues de Matane en voiture ; après-midi sieste ; beaucoup de rires et plus encore ! Une aide très appréciée de la part de Julie, qui, depuis le 25 mars 2020, est en télétravail.

«  Un grand merci pour ton implication dans la communauté matanienne. Nous sommes chanceux de te compter parmi nous. Nous te souhaitons de vivre encore plein de printemps avec ta Toupinette! »

Portrait d’Aïssata Kagnassy ::: Quand la détermination amène à l’accomplissement de nos rêves!

Afin de clôturer le Mois de l’histoire des Noirs – février 2020, nous tenons à souligner l’apport des personnes immigrantes afro-descendantes dans notre communauté en Matanie. Pour faire écho à la thématique régionale du Bas-Saint-Laurent « Des histoires qui se rencontrent », nos chemins ont croisé ceux d’Aïssata Kagnassy, étudiante en tourisme au Cégep de Matane, qui nous partage la formidable épopée de sa venue au Québec.

Aïssata en habits traditionnels pour un mariage à Bamako

En 2018, Aïssata Kagnassy quittait sa famille afin de réaliser un rêve qu’elle chérissait depuis sa tendre enfance: voyager au Canada! Et qui plus est, étudier au Québec. La grande aventure commençait au Cégep de Matane. Un an plus tard, forte de sa détermination, elle convint sa sœur jumelle Fatoumata de la rejoindre à Matane en intégrant le programme d’Arts, lettres et communications.

Une enfance imprégnée par la chaleur de toute une famille

Aïssata Kagnassy est née à Bamako, capitale du Mali, dans une grande famille de 14 enfants. Le terme approprié serait d’ailleurs « famille élargie », car sœurs, frères, cousins, cousines, oncles, tantes, nourrices et chauffeurs, en bref tous ceux et celles résidant sous le même toit sont considérés comme membre à part entière de la « famille ». Cette particularité culturelle a imprégné toute l’enfance d’Aïssata. À vrai dire, ce sont sans doute les meilleurs souvenirs qu’elle conserve de sa terre natale et ceux qui ont forgé ses valeurs les plus profondes.

Originaire d’une famille malienne multiethnique, Aïssata habitait une maison familiale traditionnelle qui abritait une grande cour intérieure. Cet espace, placé au cœur de chaque habitation, est synonyme de rassemblement et de lieu de rencontre. On y reçoit la visite, on peut y boire le thé arabe en après-midi, on s’attelle à la préparation des repas en communauté tout en parlant de tissus traditionnels à la mode et bien sûr, on y mange en famille.  Les chambres sont spacieuses et permettent de coucher plusieurs membres de la famille.

« C’est très différent de la France et du Canada! Souvent, à partir de onze ans, les enfants veulent avoir leur propre chambre. Au Mali, peu importe l’âge, on peut dormir à quatre dans une chambre. La vie est super simple. » m’affirme avec sourire Aïssata.

Pour célébrer les événements qui sortent de l’ordinaire tel que les cérémonies de mariage, les familles se réunissent dans de grandes maisons familiales appelées « doubas » où elles passent tout un week-end à fêter les mariés. C’est dans ce cadre convivial, festif, basé sur le partage et le respect des aînés qu’a grandi Aïssata. Malgré la situation politique instable et la corruption présente au sein du pays, elle nous décrit le Mali comme une terre de liberté où il fait bon vivre et où chaque jour est apprécié à sa juste valeur.  

En 2009, Aïssata et sa sœur jumelle quittent, non pas sans regrets, leur pays natal pour rejoindre leur mère installée en France depuis plusieurs années. À cet instant précis, une nouvelle vie commence.

De Bamako à l’Île-de-France, de l’insouciance à la recherche d’excellence

À leur arrivée en France, Aïssata et Fatoumata s’installent avec leur mère et leur frère à Poissy pendant environ quatre à cinq mois. S’en suivent plusieurs déménagements et l’établissement dans la ville de Conflans-Sainte-Honorine, en Île-de-France. Le changement de rythme de vie est radical, le manque de chaleur humaine et l’absence de la grande famille se font vite ressentir. En l’espace de quelques années, Aïssata se focalise essentiellement sur sa réussite scolaire et développe un désir d’exceller dans tout ce qu’elle entreprend. Sa détermination et sa persévérance portent fruit et son succès fait la fierté de sa mère et même de toute une famille restée au Mali.

« Une fois j’ai amené mon bulletin à la maison, ma mère était super contente, elle pleurait presque de joie en voyant mes notes. J’ai surpris ma mère et ma tante restée au Mali en train de parler de moi. Ma mère lui disait : « Je sais que si je venais à mourir maintenant, Aïssata pourrait prendre soin de tous les autres, elle arriverait à tout gérer ». En entendant ça, je me suis dit que je devais continuer dans cette voie et qu’il fallait que j’y arrive coute que coute ».

Aïssata devient progressivement un membre de la famille dont on ne peut se passer en servant notamment d’intermédiaire entre ses parents et leur milieu de travail et en endossant le rôle de « conseillère d’orientation » pour les membres de sa famille. « Je m’occupe encore aujourd’hui des dossiers de demande d’étude en France de mes proches restés au Mali ». Elle s’implique également dans la mission locale de sa ville, organisme qui intervient dans l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et devient un modèle de persévérance scolaire dans sa communauté.

On voit se dessiner, peu à peu, le profil d’une future entrepreneure!

En 2018, à la suite d’un parcours scolaire exemplaire, Aïssata obtient une bourse lui donnant l’opportunité de poursuivre ses études supérieures au Canada.

L’aventure matanaise, un retour à la chaleur humaine!

Aïssata arrive à Montréal en août 2018 avec sa mère et son frère et passe proche de la mort! En effet, elle est hospitalisée trois jours à cause de la malaria. L’année scolaire commence sur les chapeaux de roues! Mais cette épreuve n’entrave pas la détermination de notre étudiante et sa soif de découvrir le Québec. Elle participe alors au projet de jumelage interculturel du Service d’accueil des nouveaux arrivants de La Matanie (SANAM) dans le but de s’intégrer au mieux dans la communauté.

« Le jumelage te permet de sortir et de rencontrer du monde. Ma jumelle d’accueil me proposait des activités différentes et variées. J’ai vraiment été enrichie par l’expérience d’Élisabeth, ses voyages et sa vision du monde! Maintenant c’est plus difficile de se voir, mais la relation me manque et son cochon d’Inde Pumba aussi ! »

Aïssata se reconnait un peu plus dans la culture québécoise. « Le Québec, Matane c’est un monde à part! Ça n’a rien à voir avec la France. Les gens sont super gentils et ne vont pas hésiter à te dire bonjour dans la rue! J’ai l’impression que tisser des liens avec les autres, c’est important! ».

Pour le futur, Aïssata aimerait créer une agence spécialisée dans le tourisme en Afrique avec, pourquoi pas, un partenariat avec le Québec!

En attendant, Aïssata se plait beaucoup à Matane!

Aïssata, nous te souhaitons une belle réussite dans tes projets! Merci d’enrichir notre communauté par ton apport culturel! Il est certain que tu seras une ambassadrice de Matane, peu importe où les vents de la vie te mèneront!

Série de portraits – Nouveaux Matanais

Le 8 novembre se tenait la soirée d’accueil des nouveaux arrivants de la Ville de Matane. Durant cet événement, plusieurs portraits biographiques ont été réalisés par Mélanie Gagné, créatrice de contenu et Louis-Philippe Cusson, photographe.

Portrait 1 : Aymeric Lhote

Aymeric Lhote, 38 ans, préposé à la réception au Riotel Matane, originaire de Bourgogne en France, à Matane depuis septembre 2019.

« Je suis venu en vacances au Québec en 2014. J’ai parcouru 2 000 km, seul, en voiture. Au moment de prendre l’avion pour retourner chez moi, je me suis dit : ” Je me sens bien ici, j’ai envie de vivre ici. ” Je suis rentré en France et j’ai fait des démarches pour revenir au Québec.

En attendant d’obtenir ma résidence permanente et de travailler dans mon domaine (audiovisuel, cinéma, photo), j’essaie des choses. J’ai été snowmaker dans une station de ski en Abitibi. À Montréal, j’ai été livreur. Maintenant, je travaille au Riotel Matane.

En région on est plus proche de la vie telle qu’elle devrait l’être. Les valeurs sont plus saines que dans les grandes villes. Il y a moins d’excès, c’est apaisant. J’ai vu ici l’un des plus beaux couchers de soleil. Eh puis on a une vue sur les étoiles. »

Portrait 2 : Laurence Petit

Laurence Petit, 67 ans, retraitée, originaire de Cowansville, à Matane depuis le 18 juin 2019.

« Je me suis réveillée un matin avec le mot « Matane » en tête. Je ne connais personne ici, je n’ai aucune famille. J’ai tout laissé ! En visitant des maisons, quand l’agente d’immeuble m’a dit que Matane est un mot micmac qui veut dire « vivier de castor », l’emblème de mon pays, c’était clair ; j’allais m’installer ici. Les maisons sont abordables.

Ça peut paraître négatif, mais ce ne l’est pas… J’ai besoin de vivre loin des grandes villes, de me retrouver en tant qu’individu avant de mourir. C’est un besoin d’introspection, de méditation, de redécouverte de la beauté de la nature.

Je suis arrivée à Matane le jour de ma fête : le 18 juin. Depuis que j’y suis, tout s’est placé, c’est facile. Le négatif est parti au grand vent ! Les gens ici sont souriants, ils ont le sens de l’humour, ils aiment aider les autres, ils ont de la compassion.

Matane, sous les grands vents, me voici ! Blowin’ in the wind ! »

Portrait 3 : Svetlana Greta-Lisme et Alexandru Lisnic

Svetlana Greta-Lisme, 36 ans, préposée, fonction publique, originaire de Moldavie et Alexandru Lisnic, 36 ans, opérateur informatique pour la CSMM, originaire de Moldavie. À Matane depuis le 9 février 2019, parents de trois enfants (4 ans, 2 ans, 8 mois).

« Quand notre premier enfant est né, on a commencé à réfléchir… On a regardé notre fille et on s’est demandé ce qu’on pouvait lui offrir. On a réalisé qu’il n’y avait presque rien. Ça été le premier déclic. On vivait dans un pays pauvre dans lequel on ne pouvait pas offrir le droit aux études, le droit d’être en sécurité, la liberté de marcher dans la rue sans être insulté ou intimidé et d’entrer quelque part sans être questionné.

En arrivant au Canada, on a mis notre vie sur pause pour quelques années. Il a fallu tout reprendre à zéro, les études, apprendre à vivre autrement, apprendre le français. On ne connaissait pas la culture, les habitudes. C’est différent comme société. Au fil des ans, nous nous sommes habitués. On ne se sent pas comme des immigrants. On se sent chez nous. Nous sommes citoyens canadiens depuis 2016.

On espère avoir une stabilité à Matane, acheter une maison, voir grandir nos enfants tranquillement. »

Portrait 4 : Martine Dupuis

Martine Dupuis, 42 ans, éducatrice spécialisée, bachelière en linguistique, technicienne en loisirs, en visite pour un séjour exploratoire, de Laval.

« Je veux m’établir en région. Ça fait très longtemps que j’ai ça dans l’idée. La première fois que j’ai visité Matane, c’était en 2009, en vacances avec mes parents. J’ai trouvé l’endroit chaleureux. Je m’y suis sentie chez moi. Je viens de Sainte-Anne-des-Plaines et j’aimerais vivre à nouveau dans une petite ville.

Je veux améliorer ma qualité de vie. Il y a tout ce qu’il faut ici pour que je sois heureuse. La nature entre autres. En ville, j’ai trois emplois dont un pour le CIUSSS centre-sud pour des personnes adultes déficientes intellectuelles ou autistes qui ont des troubles graves de comportement. C’est très stressant ! On ajoute à ça le stress de la ville, le transport… C’est difficile. Ce n’est vraiment pas ma place…

Je veux avoir un travail valorisant, être une personne significative pour les gens, me sentir utile dans une communauté. J’aimerais soutenir les immigrants dans leur intégration en région. J’ai envie de faire une différence dans la vie des gens et de les aider à réaliser leur potentiel. »

Portrait 5 : Marthe Houssouhon Lengane

Marthe Houssouhon Lengane, dans la vingtaine, directrice commerciale et commis comptable chez St-Louis Sport, au Québec depuis 2015, dans La Matanie depuis avril 2018, originaire du Burkina Faso.

« Nous sommes venus en Matanie pour le travail de mon mari. Les gens sont très sociables ici ! Ils se soucient les uns des autres. Et c’est possible de commencer une carrière dans son domaine.

Le plus grand défi de ma vie au Québec, c’est que famille me manque. Je suis vraiment très attachée à mon père. Être loin, lui parler uniquement au téléphone, c’est compliqué. Mes quatre frères aussi me manquent. Je m’inquiète pour eux. J’ai peur. Au Burkina Faso actuellement et depuis mon départ, il n’y a pas la paix. Il y a l’insécurité. Je prie. Parfois quand j’appelle ma famille et que personne ne décroche, mon coeur bat fort, je me demande si ça va bien ou s’ils sont morts. C’est difficile.

Mon père est venu nous rendre visite en 2018. J’étais heureuse ! Il s’est mis à pêcher au quai des Méchins. Il s’est fait des amis. Il aimait tellement ça qu’il y allait chaque jour et ramenait 70 poissons. Au bout de deux semaines, je lui ai dit : Papa, il faut arrêter ; le congélateur est bien plein ! »

Portrait 6 : Sandrine Edmond

Sandrine Edmond, ingénieure en agroéconomie, agente de développement en attractivité et intégration au SANAM, 27 ans, à Matane depuis le 11 décembre 2017, originaire de la Martinique.

« J’avais un chum québécois que j’avais rencontré au Mexique. Une histoire de fou ! Je devais venir le rejoindre au Québec. Un mois avant que j’arrive, on s’est séparés. J’avais lâché ma job, j’avais dit à tout le monde que je m’en allais au Québec. Je ne savais pas quoi faire. J’étais dans un dilemme cornélien ! C’était vraiment difficile, mais je sentais que si je ne le faisais pas, j’aurais des regrets. Ma famille ne comprenait pas pourquoi je voulais partir. Personne ne voulait que je parte. J’ai pris la décision à contre-courant.

J’avais deux amis, des personnes rencontrées à Montréal quand j’y étais venue en vacances, qui étaient full motivés à me voir m’installer au Québec. Ils ont dit : “Sandrine, on sera à Montréal le 10 décembre. Si tu atterris le 10, on vient te chercher et on t’amène avec nous le 11 à Matane.” Je n’étais vraiment pas certaine, mais j’ai dit : “Ok, let’s go !”

Mes amis m’ont accueillie à l’aéroport avec des vêtements d’hiver. Le lendemain, on partait pour Matane. J’y suis encore aujourd’hui ! »

Portrait 7 : Sylvie Paradis

Sylvie Paradis, 52 ans, en recherche d’emploi, de retour à Matane depuis le 21 mai 2019, originaire du Nouveau-Brunswick.

« J’ai étudié au Cégep à Matane. J’ai rencontré un gars d’ici. On a vécu à Matane de 1988 à 2000. Nous sommes ensuite allés à Montmagny. Mon conjoint s’ennuyait de sa famille. On a décidé de revenir, le printemps dernier. On habite à Saint-Léandre. On a repris la maison de mon beau-père qui est décédé.

J’aime le fleuve. Les couchers de soleil derrière le Riôtel sont si beaux ! Il y a de jolis couchers de soleil ailleurs, mais pas autant qu’ici.

Je trouve que c’est facile de s’intégrer à Matane . Les gens sont sympathiques, ils se préoccupent des autres. Depuis mon retour, j’ai joint un groupe de conversation anglaise. Grâce à ce groupe, je me suis refait un réseau social et je découvre de belles activités à faire dans La Matanie. »

L’équipe du SANAM s’agrandit!

C’est avec une grande joie que nous vous présentons Sandrine Edmond qui vient de se joindre à l’équipe du SANAM à titre d’Agente de développement en attractivité et intégration!

Originaire de la Martinique, Sandrine est arrivée à Matane en décembre 2017 pour rendre visite à des amis et elle n’est jamais repartie! Forte d’un bagage académique et professionnel en développement agricole et rural, de ses expériences de travail au Ghana, en Inde, en France, en Martinique et au Québec, Sandrine a aussi un intérêt marqué pour l’interculturalisme ainsi que pour l’engagement social et communautaire. Elle est par ailleurs déjà très impliquée dans sa collectivité d’adoption et a développé une bonne connaissance de La Matanie et des enjeux territoriaux.

Sa propre expérience d’arrivée, d’adaptation et d’enracinement en Matanie, conjuguée à sa personnalité chaleureuse et accueillante, ainsi que son intérêt envers la culture québécoise, font d’elle une personne de choix. Les nouveaux arrivants, l’équipe et les collaborateurs du SANAM seront privilégié-es de pouvoir compter sur son apport tant attendu!

Bienvenue dans l’équipe Sandrine!

*un communiqué officiel suivra

Kim Bergeron ::: Quand région rime avec carrière!

Vous pouvez entendre sa voix tous les après-midis sur les ondes de Radio-Canada, la croiser en randonnée dans le Parc de la Gaspésie et avez de fortes chances de l’apercevoir dans un événement musical ou culturel de la région! Kim s’intéresse à tout et c’est probablement ce qui lui a valu le rôle d’animatrice à Radio-Canada Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine depuis le mois d’août dernier. Rencontrez cette néo-Matanaise installée ici depuis près de deux ans!

Originaire de Saint-Léonard-d’Aston, un petit village agricole dans le Centre-du-Québec, Kim n’avait qu’une seule idée en tête à l’âge de 9 ans : intégrer l’harmonie de son village. « J’ai tellement poussé pour entrer dans cette harmonie et quand j’ai pu le faire, ça a été décisif pour mon avenir! » La musique guide ensuite une grande partie de sa vie. De la clarinette au saxophone baryton, son instrument de prédilection, du classique au jazz, elle est aussi flûtiste et choriste dans le groupe de musique folk-traditionnelle La RéVolt pendant huit ans. Elle occupe aussi des emplois dans l’industrie musicale, puis sort même un mini-album en solo en 2009.

Après avoir réussi à vivre de sa passion pendant ces années, Kim décide de retourner sur les bancs d’école pour étudier en communications sociales à l’UQTR. Elle explore alors divers rôles dans les équipes de télévision et de radio et c’est au moment où elle essaie l’animation que les gens autour d’elle s’exclament :« Kim, tu es faite pour animer! C’est ton métier, y’a rien à redire! » « C’était une sorte de révélation autour de moi! », se rappelle la musicienne qui ne se doutait pas encore qu’elle commençait alors sa carrière radiophonique.

« Dans ce réseau, on dit tout le temps qu’il faut aller en région éloignée pour lancer sa carrière », explique-t-elle. C’est ce qu’elle décide en s’installant à Gaspé où elle anime à la radio communautaire pendant plus de deux ans. Elle vit alors son premier contact avec la Gaspésie et tombe en amour avec la région. Lorsqu’un poste de chroniqueuse culturelle s’ouvre à Matane pour Radio-Canada, Kim n’hésite pas une seconde et s’installe ici en 2017. Elle adore sa nouvelle équipe de travail et se plaît dans son nouveau rôle qui allie à la fois son intérêt pour la culture et la radio.

Curieuse de tout, Kim s’est rapidement intégrée dans le mode de vie matanien : « J’ai appris à découvrir ce que Matane avait à offrir et j’ai envie de rester! » Parmi les éléments qu’elle adore de la ville, il y a le festival PHOS, une épicerie qui offre des produits locaux, biologiques et écologiques comme l’Épicerie Toujours Dimanche, les nombreuses options de randonnées en montagne et la proximité de plusieurs événements musicaux comme le Festival Musique du Bout du Monde ou le Festival en chanson de Petite Vallée. Kim a aussi rencontré un Matanais avec qui elle a acheté une coquette maison dans le centre-ville de Matane et qui lui a fait découvrir le mode de vie matanais qu’elle aspirait tant à expérimenter davantage : « J’ai trouvé mon Matanais d’origine qui m’amène faire des tours de Jeep dans le bois! se réjouit-elle. Moi qui suis super intéressée par l’art et la culture contemporaine, je trippe tout autant à découvrir la musique country de mon chum! ».

On pourrait dire que Kim a le vent dans les voiles! À l’été 2019, ses performances à la radio l’ont amenée à être désignée animatrice pour l’émission Au cœur du monde. Ce qui la passionne de ce nouveau défi professionnel ? « Tout ce que je vais apprendre !!! » s’exclame-t-elle aussitôt!

Kim, tu es décidément à la bonne place! Ton authentique curiosité pour la région et le regard que tu poses sur celle-ci contribueront certainement à nourrir l’intérêt des gens d’ici à en apprendre plus sur leur pays. Bravo et bienvenue chez toi!