Histoire de pêche blanche

Soleil et ambiance conviviale ont été au rendez-vous! Photo: Marie-Claude Soucy

Beau temps et ambiance conviviale ont été au rendez-vous!
Photo: Marie-Claude Soucy

Le 21 mars dernier s’est tenue une partie de pêche pas comme les autres. À l’invitation de l’Association des chasseurs et pêcheurs de la région de Matane et de Rézo Matanie, 17 participants nouveaux arrivants ont eu le plaisir de découvrir la pêche sur glace au Lac du Portage, dans la municipalité de Sainte-Paule.

Un feu sur le lac gelé et un thé bien fort pour se réchauffer, un cours  sur les techniques de pêche blanche et un tour de motoneige… Tout y était pour une journée des plus réussies, même si les poissons n’ont pas été au rendez-vous!

« Ça a été une journée formidable, une journée de découvertes, de joie et de sensations fortes, la pêche blanche était un de mes rêves […]  De plus, on a eu une grande surprise quand on a appris qu’on pouvait faire de la motoneige […]. Encore un gros merci aux organisateurs et la prochaine fois je serai là ! » Jérémy Fontaine, étudiant international du Cégep de Matane, originaire de La Réunion.

« Nous avons été très touchés par la gentillesse des personnes de l’association, qui ont fait les démarches administratives pour que nous puissions pêcher et qui avaient installé avant notre arrivée le « camp » de pêche. Les téléphones, le feu, les guimauves, les raquettes, la soupe des bois, les tours en motoneige […] Nous n’avons rien pris mais c’est un tout petit détail, puisque nous avons eu une magnifique journée […] avec des gens A-DO-RA-BLES ! » – Justine Bourseiller, nouvelle arrivante.

Voici quelques images de cette journée mémorable.

Nicolas, Justine et Jocelyne attendent patiemment que ça morde. Photo: Marie-Claude Soucy

Nicolas, Justine et Jocelyne attendent patiemment que ça morde.
Photo: Marie-Claude Soucy

Pour Jérémy Fontaine (centre), cette journée a été l'occasion de réaliser un rêve: celui de pêcher sur la glace! Photo: Marie-Claude Soucy

Pour Jérémy Fontaine (centre), étudiant au Cégep de Matane, cette journée a été l’occasion de réaliser un rêve: celui de pêcher sur la glace!
Photo: Marie-Claude Soucy

Nicolas, un nouvel arrivant installé depuis moins d'une semaine avec sa conjointe, a profité de cette activité pour conduire une motoneige et faire de nouvelles rencontres.

Nicolas, un nouvel arrivant installé depuis moins d’une semaine, a profité de cette activité pour conduire une motoneige et faire de nouvelles rencontres. Photo: Marie-Claude Soucy

Louis Pelletier, de l'Association des chasseurs et pêcheurs, en compagnie de deux étudiants internationales du Cégep de Matane Photo: Marie-Claude Soucy

Louis Pelletier, de l’Association des chasseurs et pêcheurs, en compagnie de deux étudiantes internationales du Cégep de Matane
Photo: Marie-Claude Soucy

Randonnée de raquettes et 5 à 7 « Tricotés Serrés » à Sainte-Félicité

Randonnée organisée l'an dernier à Saint-Ulric dans le cadre de l'activité "Raquettes et chocolats". Photo: Louis-Philippe Cusson.

Randonnée organisée l’an dernier à Saint-Ulric dans le cadre de l’activité « Raquettes et chocolats ». Photo: Louis-Philippe Cusson.

Le samedi 11 avril prochain, le comité Rézo Matanie vous convie à une activité combinant plein air, bonne bouffe hivernale et initiation au slam! Dès 15h00, les personnes intéressées – nouveaux arrivants ou non – sont invitées à se rejoindre au Centre sportif de Sainte-Félicité (194, rue Saint-Joseph), point de départ du sentier.

Après une randonnée de raquettes d’une durée approximative d’une heure et demie, on se donne rendez-vous vers 16h30 au Manoir des Sapins (180, boulevard Perron) pour un 5 à 7 tricotés serrés créatif. Des représentants du comité Slam-Poésie de La Matanie, nous proposeront une brève initiation au slam, cet art accessible qui gagne en popularité. Vous ne vous sentez pas inspirés? Il sera aussi possible de siroter un chocolat chaud en bonne compagnie et de contempler le fleuve.

Histoire de poursuivre la soirée, on vous invite également à partager un souper avec nous, soit une bonne soupe-repas réconfortante (deux choix: végé ou non), pour 6$ par personne et 8$ pour un combo soupe et dessert (+ taxes). Le tout accompagné de pain maison! Vous pouvez apporter votre vin et bière sur place.

Rappelons que les Tricotés Serrés sont des 5 à 7 de réseautage thématique ayant pour but de favoriser l’intégration des nouveaux arrivants en Matanie. Les Tricotés Serrés sont une initiative de Rézo Matanie, du Service d’accueil des nouveaux arrivants de La Matanie – SANAM et de Place aux jeunes région Matane ( Paj Matane).

Les personnes souhaitant s’inscrire sont invitées à communiquer avec nous. Prendre note qu’il est possible de louer des raquettes à prix modique en le précisant lors de l’inscription.

Lien vers l’événement Facebook.

 

Anne Bernier ::: La bonne fée marraine des étudiants internationaux

Crédit photo: Guillaume Morin

Crédit photo: Guillaume Morin

Le 21 février dernier se tenait le Gala de reconnaissance 2015 de la Table jeunesse de La Matanie. Une occasion de célébrer l’implication et la détermination des jeunes d’ici. Le SANAM vous présente quelques lauréats nouveaux arrivants ou dont l’engagement illustre la tradition d’accueil de la région.

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ANNE BERNIER. Lauréate dans la catégorie : Jeune de cœur

À l’emploi du Cégep de Matane depuis 2002, Anne Bernier ne se contente pas d’accompagner les étudiants internationaux dans leurs multiples démarches administratives. Chaque année, les quelques 200 étudiants internationaux qui arrivent au Cégep la connaissent d’abord à travers ses courriels, qui les guident dans les rouages d’un système d’immigration qui est tout sauf simple. Durant les vacances d’été et celles des Fêtes, Anne décroche, mais… pas complètement! Dévouée, elle demeure à l’affût d’éventuels problèmes de permis qui ne manquent jamais de survenir – souvent à la dernière minute. Lorsqu’elle les rencontre enfin, en début de session, c’est l’accolade assurée! Pour Anne, les « c’est grâce à vous que je suis ici« , lancés avec les yeux brillants, valent toutes les paies du monde.

Si parmi ces étudiants internationaux – Matanais et Matanaises le temps d’une session, d’un an ou d’un DEC – plusieurs repartent le cœur et le baluchon rempli de bons souvenirs, c’est beaucoup grâce à des gens comme Anne, qui incarnent merveilleusement la tradition d’accueil de notre région. Ces jeunes – Français, Réunionnais, Africains – vivent l’expérience exaltante d’un séjour d’étude à l’étranger, avec tout ce que cela comporte de découvertes et de défis. Pour plusieurs, c’est une expérience qui les marquera durablement: vivre au quotidien dans une culture différente et loin de leurs repères, cela forge une ouverture sur le monde et une forte capacité d’adaptation qui seront de précieux atouts pour ces jeunes.

Les hauts et les bas de la vie en Matanie, les étudiants sont nombreux à les confier à Anne. La porte de son chaleureux bureau est toujours ouverte, et ils ne se privent pas d’une visite impromptue, question de partager son énergie contagieuse. D’ailleurs, les joyeuses salutations dans le couloir et les moments magiques – comme la première neige – sont le carburant d’Anne. « C’est ce contact privilégié avec des jeunes inspirants qui entretient la passion pour mon métier », affirme-t-elle.

S’il devait choisir un mot pour décrire Anne, Julien Naumann (étudiant français au DEC en informatique) choisirait sans hésiter: impliquée. « Lorsqu’on a un souci et qu’elle s’en charge, on sait qu’on peut être tranquille: on est entre bonnes mains. Anne est une personne sensible, généreuse et à l’écoute: on n’a pas besoin de parler pour qu’elle sache que quelque chose ne va pas. » Julien est un de ces étudiants venu pour une session… et tombé sous le charme de notre région, au point qu’il a décidé d’y prolonger son séjour d’étude. « J’aime beaucoup Matane: ça me rappelle la petite ville d’où je viens. J’aimerais trouver du travail et m’installer ici. »

Ce contact cordial qu’elle entretient avec les étudiants, elle a souhaité le pousser encore plus loin en septembre dernier, alors qu’elle a accepté de prendre part au Rézo des parrains/marraines, un projet de jumelage entre des membres de la communauté matanaise et des étudiants internationaux. De manière bénévole, elle a ainsi supporté trois étudiants internationaux dans leur intégration sociale en Matanie. Que ce soit pour une partie de quilles endiablée, une balade sur le barachois sous les vents de novembre ou un 5 à 7 réseautage, son implication a permis à de jeunes français de mieux connaître la culture québécoise et surtout, de vivre l’accueil matanais dans toute sa convivialité!

Anne est indéniablement une personne de cœur, et nul doute que sa vivacité se classe dans la catégorie « 35 ans et moins ». Félicitations pour ce prix « Jeune de cœur » bien mérité!

Photo: Éric Lévesque

La lauréate en compagnie de deux représentants de la Table jeunesse de La Matanie. Photo: Éric Lévesque

Abdou Bousso ::: Prendre le pari de la région… et gagner!

Abdou Bousso, directeur, lors d'un récent dîner de l'amitié de la Cuisine collective - ©StéphaneQuintin

Abdou Bousso, directeur, lors d’un récent dîner de l’amitié de la Cuisine collective  ©StéphaneQuintin

Le 21 février dernier se tenait le Gala de reconnaissance 2015 de la Table jeunesse de La Matanie. Une occasion de célébrer l’implication et la détermination des jeunes d’ici. Le SANAM vous présente quelques lauréats nouveaux arrivants ou dont l’engagement illustre la tradition d’accueil de la région.

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Abdou BOUSSO. Lauréat dans la catégorie : employabilité

Plusieurs mois avant son arrivée en Matanie, Abdou témoignait déjà de son intérêt à s’installer en région, multipliant les contacts et les envois de candidatures. C’est finalement au retour d’un séjour professionnel en Afrique de l’Ouest qu’il prend un pari courageux : celui de faire de Matane sa communauté d’accueil, avant même d’y avoir déniché un poste.

Dès son arrivée, il s’est investi avec rigueur, constance et persévérance dans ses démarches de recherche d’emploi. Attentif aux opportunités, il a su tirer profit des ressources locales – dont Emploi-Services, Place aux Jeunes et le Service d’accueil des nouveaux arrivants de La Matanie (SANAM) –  pour favoriser son intégration socio-professionnelle dans la région. Il a envoyé des dizaines de candidatures et rencontré plusieurs employeurs, animé par une détermination peu commune.

Il faut savoir que les personnes immigrantes sont malheureusement confrontées à de nombreux obstacles sur le marché du travail. Préjugés, surqualification, non-reconnaissance de la formation et des expériences acquises à l’étranger… La liste est longue, et les écueils, nombreux. Dans l’ensemble du pays, le taux de chômage des détenteurs d’un diplôme universitaire est 3 fois plus élevé chez les personnes nées à l’extérieur du Canada. C’est dire que malgré son MBA et son bagage d’expériences, la partie n’était pas gagnée d’avance pour Abdou.

Fin octobre, après des semaines de démarches, il s’apprêtait à quitter à regret la région, avec sa femme et son jeune fils. Coup du destin : la veille de son départ vers Montréal, on lui offre le poste de directeur de la Cuisine collective. Un beau défi pour un jeune homme compétent et sensible aux valeurs du mouvement des cuisines collectives : solidarité, justice sociale et dignité de la personne. Un défi qu’il s’empresse d’accepter, et qu’il relève avec brio. Car Abdou Bousso est un homme brillant, la tête pleine de projets. Nul doute que le milieu communautaire matanais saura tirer parti de son expérience internationale et de son dynamisme.

Le parcours d’Abdou Bousso constitue un exemple de ténacité et de détermination qui force l’admiration. Et il est la preuve que notre région peut offrir plus que des beaux paysages aux nouveaux arrivants. Elle offre également la possibilité d’avoir accès à des opportunités professionnelles stimulantes, que l’on vienne de Montréal, Chicoutimi… ou Dakar.

D’autres portraits de lauréats suivront.

Notre lauréat en compagnie de deux représentants de la Table jeunesse de La Matanie. Photo: Éric Lévesque

Le lauréat en compagnie de deux représentants de la Table jeunesse de La Matanie. Photo: Éric Lévesque

Louis Hardy ::: Jeter l’ancre en Matanie

Photo_LouisHardy2Si vous êtes un amateur de sport, le nom de Louis Hardy vous est probablement familier. Celui qui profite maintenant d’une agréable retraite en Matanie a œuvré de nombreuses années à titre de journaliste sportif pour Radio-Canada. Après un parcours professionnel qui l’a mené de Québec à Montréal en passant par différentes régions du monde pour des couvertures à l’étranger, il a choisi la région de Matane par amour, mais aussi pour la quiétude qu’on y retrouve. Portrait d’un nouvel arrivant qui apprécie son récent port d’attache.

C’est par la mer que Louis Hardy a découvert pour la première fois Matane, au cours des années 80. Lors d’une excursion en voilier, à travers le brouillard, il a d’abord aperçu la marina et la capitainerie. Des années plus tard, attablé pour un café à la boulangerie Toujours Dimanche, il raconte que ce vaste horizon que lui offre le fleuve est toujours une source d’émerveillement.  « La mer et la montagne, dans un seul regard. Ici, la vue porte », affirme-t-il, rêveur. Cet attachement à la nature lui vient peut-être de son enfance passée à la campagne, à Neuville. Il affirme volontiers ne pas avoir d’attrait particulier pour les grandes villes, même si sa carrière de journaliste l’a menée vers les centres urbains.

Installé à Matane depuis juin 2014 pour y rejoindre sa conjointe, il ne regrette pas sa décision. « Bien sûr, il y a la distance : j’aimerais voir mon petit-fils, qui habite Montréal, plus souvent. Mais je retourne en ville de temps à temps… et nous avons une belle région pour accueillir la visite », explique-t-il. Il parle avec bonheur des paisibles promenades au centre-ville, par un matin enneigé. Et de l’accueil des gens d’ici, qu’il qualifie de chaleureux. « C’est facile de tisser des liens », affirme sans détour le jeune retraité. Ainsi, l’activité annuelle d’accueil de la Ville de Matane a été l’occasion de rencontrer d’autres nouveaux arrivants et son adhésion au Club de Yatch lui a permis de faire la connaissance de sympathiques « loups  de mer » de la région.

Si Louis Hardy a choisi d’abord La Matanie par amour, nul doute que son attrait de la nature et des grands espaces lui a également donner envie de jeter l’ancre. Bienvenue chez vous, M. Hardy!